Vanadium
Définition
À faible dose, le vanadium est un oligoélément et un composant essentiel de certaines enzymes.
La carence en vanadium est extrêmement rare et une alimentation variée et équilibrée suffit amplement à couvrir les besoins
Le vanadium régule le fonctionnement de diverses enzymes, en particulier les enzymes de transfert du phosphore.
Il interviendrait ainsi dans le métabolisme du glucose (sucre circulant dans le sang), des lipides (graisses) et de certaines hormones (notamment les hormones thyroïdiennes).
Rôles principaux du vanadium dans l'organisme :
Augmente la sensibilité à l'insuline et permet de lutter contre le diabète de type 2
Intervient dans de nombreuses réactions enzymatiques
Intervient au niveau du métabolisme du fer
Inhibe la synthèse de cholestérol
Participe à la bonne minéralisation des os et des dents
Permet de traiter certains troubles du comportement alimentaire
Traitement du diabète
De récentes études ont démontré l'efficacité du vanadium pour traiter le diabète et l'intolérance au glucose. En effet, grâce à ses propriétés insulino-sensibilisantes le vanadium permet d'augmenter l'efficacité de l'insuline et ainsi de freiner l'hyperinsulinisme. Cependant, les effets positifs constatés lors de traitements courts sont contrebalancés par la toxicité croissante du vanadium accumulé dans l'organisme en cas de traitement sur le temps long (nécessaire dans le cas du diabète).
Vanadium et métabolisme du fer
Le vanadium intervient dans de nombreuses réactions enzymatiques de l'organisme, il n'existe cependant que peu de références scientifiques à ce sujet. On commence peu à peu à découvrir ses interventions dans différents métabolismes et notamment dans celui du fer.
Réguler le taux de cholestérol
Le vanadium aurait aussi un effet régulateur sur le taux de cholestérol sanguin. Il inhiberait la synthèse de cholestérol et participerait au maintien de la cholestérolémie à des valeurs normales.
Vanadium, os et dents
Le vanadium est un élément indispensable à la bonne minéralisation des os et des dents.
Le corps d’un adulte en contient entre 100 et 200 μg, principalement stocké au niveau osseux.
Son rôle d'oligoélément a été démontré chez les rats et les poulets qui en ont besoin d'une quantité infinitésimale pour éviter certaines déficiences dans la croissance et la reproduction.
Les dérivés du vanadium, sulfate de vanadyle ou métavanadate de sodium, semblent avoir des effets proches de ceux de l’insuline.
Traitement d’appoint des troubles du comportement alimentaire
Du vanadium (vanadium metallicum) peut être prescrit à doses homéopathiques dans le cadre de la prise en charge de l’anorexie ou de la boulimie chez les adolescents.
(apports nutritionnels conseillés)
En 2000, les experts de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Afssa) ont estimé le besoin (apport minimum pour éviter une carence) en vanadium entre 10 et 20 μg par jour pour un adulte.
Compléments vanadium
L'exposition aux composés du vanadium chez les humains (comme chez l'animal) montre des effets variables selon le composé et selon la dose, la voie et à la durée d'exposition. Les formes les plus toxiques du vanadium (en toxicité aiguë) sont le vanadium(V) et ses composés, plus toxiques que le vanadium(IV). De plus les oxydes de vanadium sont également plus toxiques que les sels de vanadium.
La toxicité de court, moyen et long terme des composés de vanadium varie aussi selon le taux d'accumulation du métal dans certains organes et tissus de l'organisme exposé (qui varie avec l'âge).
Aberrations chromosomiques.
Aneuploïdie dans la moelle osseuse (chez la souris de laboratoire traitée par du sulfate de vanadyle, de l'orthovanadate de sodium et du sulfate d'ammonium. L'orthovanadate (en injection intrapérinéale de 10 mg/kg/jour durant 8 jours chez des rats) ont induit une néphrotoxicité dont la gravité variait selon l'âge de l'animal traités.
Inhibitions significatives de l'activité générale et de l'apprentissage (chez le rat de laboratoire exposé 8 semaines par voie orale à 4,1 et 16,4 mg/kg/jour de vanadium.
Reprotoxicité (et trouble du développement) (diminution du nombre de nouveau-nés viables et trouble du développement fœtal, observée chez les rats et des souris de laboratoire pour divers composés du vanadium.
Génotoxicité. Elle a été observée dans les cellules de foie, rate, cœur et moelle osseuse (chez des souris mâles traitées par 5,75 et 23,0 μg/g en injections intrapéritonéales de pentoxyde de vanadium (V2O5).
Sources alimentaires de vanadium
Les aliments les plus riches en vanadium sont les poissons et les fruits de mer, ainsi que les champignons, suivis des aliments céréaliers complets, des viandes et des produits laitiers : leur teneur est comprise entre 0,5 et 3 μg aux 100 g.
Les fruits, les légumes, les corps gras, n’en apportent que de 0,1 à 0,5 μg aux 100 g.
Les boissons, eaux, jus de fruits et même vins et bières, contribuent également aux apports de vanadium.
Le poivre noir, les graines d’aneth et le persil sont particulièrement concentrés en vanadium (jusqu’à 99 μg aux 100 g), mais leur contribution à l’apport journalier est faible compte tenu des quantités consommées.
Aliments riches en vanadium
Les aliments ne contiennent que de très faibles teneurs de vanadium. Bien que la table de composition nutritionnelle des aliments ne détaille pas les teneurs précises en vanadium, les aliments mentionnés ci-dessous sont ceux qui en contiennent le plus.
Champignons
Fruits de mer
Épinard
Pomme de terre
Thon
Foie
Huile d'olive
Soja
Légumineuses
Carences
Chez l’animal, la carence en vanadium pourrait affecter la fertilité, la structure osseuse et le taux sanguin de cholestérol. Dans les très rares cas de carence, on note des troubles de la fertilité et rénaux. Certains autres troubles pourraient aussi être liés à un défaut d'apport en vanadium : dérèglements de la thyroïde, troubles de la croissance, problèmes osseux et hausse du taux de cholestérol sérique.
Excès
Chez l’animal, l’excès de vanadium s’avère toxique pour les reins, les poumons et la rate. Il induit une augmentation de la pression artérielle, ainsi que des troubles de la reproduction et de la croissance.
Chez l’humain, quelques études de supplémentation en vanadium sur de petits groupes de volontaires (à des doses comprises entre 200 et 830 μg par kilo de poids et par jour) ont fréquemment induit des troubles digestifs : douleurs abdominales, nausées, diarrhée et parfois une coloration verte de la langue.
Les experts de l’Efsa et de l’IOM soulignent en revanche le risque de surcharge en vanadium chez certains sportifs, qui en ingèrent sous forme de compléments alimentaires ou autres suppléments spécifiques pour sportifs et dont l’apport atteint 18 000 mg par jour.
Ces produits couramment consommés aux Etats-Unis, sont en vente sur Interne. Leur usage prolongé pourrait avoir, au-delà des troubles digestifs, d’autres effets délétères sur la santé encore mal connus. L’effet allégué du sulfate de vanadyle (dérivé du vanadium) sur l’augmentation de la masse musculaire et de la force n’est pas démontré scientifiquement.
Il peut avoir des effets néfastes et mortels à haute-dose et des effets secondaires reprotoxiques et génotoxiques préoccupants.
Un exposition prolongée au vanadium peut causer des problèmes respiratoires telles que des bronchites ou pneumonies.
Il est également reprotoxique et il nuit au développement de l'embryon et de l'enfant, avec des effets antihyperglycémiques et hypotensifs.
Perturbations fonctionnelles du foie et des reins (l'un des effets les plus fréquents). Altérations histopathologiques du foie, de la rate et des reins, dose-dépendants ; par voie orale une exposition au NaVO3) (5 à 10 μM dans l'eau potable) durant 3 mois cause des lésions histopathologiques légères et dose-dépendantes dans les reins et la rate. Dans le même temps on mesure un taux anormalement élevé d'urée et d'acide urique chez les animaux les plus exposés.