valériane officinale Valeriana officinalis
Composition
Les principaux constituants de la racine
acides sesquiterpéniques : on considère aujourd'hui que les composants les plus importants de la valériane sont des sesquiterpènes non volatils,
acides : acide valérénique, acide acétoxy-valérénique, etc. Les acides valéréniques jouent le rôle de neuromédiateur et interviennent directement sur le système nerveux central. Pour entrer dans la composition de médicaments à base de plantes, la racine de valériane et ses préparations doivent contenir une quantité minimale de ces acides sesquiterpéniques, teneur fixée par la Pharmacopée européenne (par exemple, 0,10 % pour la racine coupée) ;
valépotriates : on désigne sous ce terme des esters de l'acide isovalérique et d'un trialcool de structure monoterpénique. Ces composés sont très instables et sont généralement absents des préparations à usage pharmaceutique. C'est l'acide isovalérique libéré par l'hydrolyse des valépotriates qui est responsable de l'odeur désagréable des organes souterrains de cette plante ;
huile essentielle : cette fraction volatile de la racine renferme des monoterpènes (acétate de bornyle, camphène)) et de nombreux sesquiterpènes (valérénal, valéranone, esters, etc.). Sa composition est très variable (facteurs génétiques et environnementaux) ;
lignanes, flavonoïdes, acide gamma-aminobutyrique, etc. : la composition des extraits de valériane dépend étroitement du mode de préparation, en particulier de la teneur en alcool du mélange hydro-alcoolique utilisé pour l'extraction. Les teintures contiennent des valépotriates (mais ils se dégradent vite), alors que les extraits aqueux ou hydro-alcooliques de titre alcoolique faible renferment de l'acide valérénique
Propriétés médicinales
La « racine de valériane » est inscrite à la pharmacopée européenne. Il s'agit des organes souterrains, c'est-à-dire du rhizome, des racines et des stolons de l'espèce prise dans son sens large. La même Pharmacopée décrit les spécifications de l'extrait hydro-alcoolique, de l'extrait aqueux sec et de la teinture de valériane.
Troubles du sommeil.
Sensation d'anxiété.
Nervosité.
Contractures musculaires.
Pharmacologie. La racine de valériane a des propriétés sédatives favorisant le sommeil et atténuant l'anxiété.
Elle permet de réduire la nervosité passagère, notamment celle liée au stress, et participe au bien-être mental et physique. Elle aide également à diminuer le stress lié au surmenage, physique ou intellectuel, et aide à positiver. Son activité relaxante sur les muscles lui confère des propriétés spasmolytiques et myorelaxantes
Chez l'animal : Les données recueillies chez l'animal montrent une activité sédative, anxiolytique, potentialisatrice des barbituriques.
Chez l'humain : La valériane améliore de façon significative la perception de la qualité du sommeil par les patients.
L'action, quand elle est observée, n'est pas obtenue avec une prise unique, mais par un traitement d'environ deux semaines. et n'a pas d'effet secondaire ni d'accoutumance à l'inverse des benzodiazépines.
Effets indésirables. La toxicité chez l'animal est négligeable et il n'a pas été rapporté d'effet indésirable notoire chez l'humain (l'imputabilité de quelques cas d'hépatite est douteuse[réf. nécessaire]). Le caractère mutagène et cytotoxique des valépotriates est bien établi. L'instabilité des valépotriates conduit à leur absence de la plupart des préparations. Toutefois leurs produits de dégradation conservent une cytotoxicité résiduelle : il existe donc, en théorie, un risque résiduel au niveau digestif. Les valépotriates étant absents des extraits aqueux et hydro-alcooliques de titre faible, certains estiment logique de leur accorder la préférence. (A priori, les valépotriates sont présents dans la poudre de plante). Il n'a pas été signalé d'interaction médicamenteuse avec la valériane et ses préparations.
Au moins deux cas d'hyponatrémie sévères causés par la consommation de cette plante ont été rapportés. L’hyponatrémie est une anomalie biologique. « Elle se définit par une diminution de la concentration de sodium dans le sang, avec une valeur inférieure à 135 mmol/l.
Elle peut être parfois la conséquence d’un apport excessif d’eau par rapport au sodium (sel) ou d’un excès de perte de sel par rapport à l’élimination en eau.
Utilisation de la valériane
En France, la seule indication qui peut être officiellement revendiquée pour un médicament à base de plantes contenant de la valériane est « traditionnellement indiqué dans le traitement symptomatique des états neurotoniques des adultes et des enfants, notamment en cas de troubles mineurs du sommeil »
La tisane de valériane est peu privilégiée,liée à son goût désagréable . Elle est utilisée sous forme de poudre en gélules, d'extraits aqueux ou hydro alcooliques, et de solutions buvables.
La valériane est donc plus efficace en « suspension intégrale de plantes fraîches ». (extraits obtenus par des mélanges contenant de 40 à 70 % d'alcool et l'extrait sec aqueux. Les deux types d'extraits sont utilisés, chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans, en cas de nervosité ou de troubles du sommeil.
L'huile essentielle de valériane est uniquement à utiliser en diffusion et à mélanger à d'autres huiles, en soirée, avant d'aller se coucher. La diffusion ne doit pas excéder 15 min, la pièce doit ensuite être aérée. La diffusion ne doit pas avoir lieu en présence de personnes ou d'animaux.
La valériane est fréquemment employée en association avec d'autres espèces végétales réputées sédatives : aubépine, passiflore, mélisse, etc..
Précautions
Chez certaines personnes, la valériane peut provoquer une somnolence rendant dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Par ailleurs, la valériane est déconseillée pendant la grossesse et l'allaitement. Des troubles gastro-intestinaux : nausées, crampes abdominales... peuvent survenir après l'ingestion de préparations de racine de valériane dont la fréquence est indéterminée.