Nickel

Définition

Le nickel (symbole Ni dans le tableau périodique des éléments) compte parmi les oligo-éléments. 

Le corps d’un adulte en renferme environ 500 µg, principalement stocké dans les poumons, la glande thyroïde, les glandes surrénales et les reins.

L'Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Afssa) a estimé le besoin (apport minimum pour éviter une carence) en nickel à 75 µg par jour pour un adulte.

Il participe à la dissolution et au métabolisme du fer. Il s’avère avoir un rôle important dans l’action de très nombreuses enzymes.

Le nickel stimulerait l'absorption cellulaire du glucose, ainsi que son stockage dans le foie. Il interviendrait aussi dans le métabolisme des lipides et favoriserait la digestion de l'amidon en activant certaines enzymes de la salive et du pancréas. Ce métal abaisserait également la tension artérielle.

Il joue un rôle dans le métabolisme glucidique et régule le pancréas. Il permet, par exemple, de lutter contre la surcharge pondérale et les petites fringales, mais aussi de faciliter les digestions difficiles. Il protège les acides nucléiques. Il a également une action hypotensive, c’est-à-dire qu’il diminue la tension artérielle.

Enfin, le précieux oligoélément serait nécessaire au maintien de la structure du noyau des cellules, renfermant l'ADN.

On a identifié que chez l’animal, il joue un rôle dans le métabolisme de la méthionine, un acide aminé. On pourrait également dire que c’est la même chose chez l’homme puisque le nickel pourrait interagir avec les vitamines B9 et B12.

Autre piste intéressante, associé au cobalt, le nickel devient efficace pour soulager les ballonnements et les lourdeurs digestives, évitant ainsi les risques de somnolence, fréquente après la prise des repas.


D’après l’Anses ou Agence nationale de sécurité de l’alimentation, de l’environnement et du travail, la consommation quotidienne en nickel dans nos denrées alimentaires, boissons comprises, est estimée à 94 µg pour une personne adulte. Pour les plus gros consommateurs, on estime leur consommation journalière à environ 166 µg, mais cela ne fait pas encourir un risque de surdosage. On estime le besoin (apport minimum pour éviter une carence) en nickel à 75 µg par jour pour un adulte.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé une dose journalière tolérable de 22 µg par kilo de poids et par jour (par exemple, 1 320 µg par jour pour une personne pesant 60 kilos).

Le corps humain contiendrait moins de 500 µg de nickel. Cet oligo-élément semble très sélectif, il joue un rôle au niveau pulmonaire. Mais sa présence excessive est nocive.
Le nickel est le plus allergisant de tous les métaux.

Malgré cette toxicité, le nickel est resté partie intégrante de la construction des pièces en euros.

Il y a des polémiques sur l'utilisation du nickel dans les alliages dentaires non précieux.

On retrouve du nickel dans les bijoux fantaisies, les fermetures éclairs et aussi les pièces de monnaie, des personnes sont sujettes à des réactions allergiques qui peuvent se caractériser par une dermatite.

Selon les statistiques, on comptabilise en moyenne entre 8 et 14.5% des femmes et 1% des hommes sujets à des allergies au contact du nickel. Chez ces personnes, une consommation d’origine alimentaire du nickel supérieur à 490 µg peut favoriser l’apparition d’un eczéma. D’autre part, les personnes allergiques au nickel ne doivent pas boire l’eau du robinet d’un premier jet car il est plus susceptible de contenir un taux élevé de nickel, de plomb ou même de cuivre.

Les travailleurs des industries d’ouvrage métallique, de fabrication de composant électrique sont susceptibles de respirer du nickel. Ils sont donc plus ou moins sujets à un risque de cancer des poumons ou du nez. Cependant, aucune recherche ne prouve qu’un tel risque existe pour le nickel ingéré par les denrées alimentaires.
Consommer en même temps du fer, du cuivre ou du zinc baisse l’assimilation du nickel.

Son absorption est réduite par le fait de boire du lait, du café, du jus d’orange, du thé et de la vitamine C.

Sources alimentaire de nickel

Les aliments les plus riches en nickel sont le cacao, les légumineuses (dont le soja) et les fruits à coque.

Il y a aussi du nickel dans les eaux de boissons, dont la teneur est limitée à 20 µg par litre.

Teneur en nickel en microgrammes (µg) pour 100 g d’aliment.

Cacao en poudre 820 à 1200                                       Graine de soja 470 à 590                            Flocon d’avoine 33 à 480
Noisette 66 à 230                                                         Beurre de cacahuètes, 192                          Chocolat 135                                                       

 Amande 120 à 130                                                      Noix de coco râpée et desséchée 136         Avocat, cru 104 

Fruits séchés ou à coque en moyenne 102                 Autres aliments < 50

Du nickel provenant de certains robinets ou tuyaux peut venir augmenter la teneur de l’eau du robinet

Du nickel provenant de certains ustensiles de cuisine (en acier inoxydable par exemple) peut migrer dans les aliments au cours de leur cuisson. Pour la France, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) impose que cette migration ne dépasse pas 140 µg par kilo.

Carences

Chez le rat, le manque de nickel entraîne un retard de croissance.

Excès

Selon l’Agence nationale de sécurité de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’apport en nickel d’origine alimentaire (aliments et boissons), en’expose pas la population à un risque d’excès.
En outre, en cas d’allergie de contact au nickel, un régime alimentaire riche en cet oligo-élément pourrait favoriser la survenue des troubles digestifs caractéristiques du syndrome de l’intestin irritable. 

L'imprégnation par le nickel augmentait « avec le tabagisme et la consommation de thé ». 
En ce qui concerne les symptômes gastro-intestinaux liés au nickel, ainsi que le syndrome de fatigue chronique, la fibromyalgie, les céphalées, les boutons de fièvre récurrents et les infections récurrentes en général, les données disponibles dans la littérature ne sont pas concluantes.

En ce qui concerne les troubles respiratoires, le rôle du nickel alimentaire et l’efficacité d’un traitement diététique ont été supposés mais non prouvés. En effet, l’intérêt d’un régime thérapeutique pauvre en nickel est controversé : rare, voire exceptionnel, et limité à des cas très sporadiques de SCD.

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