Marronnier d'inde (Aesculus hippocastanum)

Précautions

 En raison des glycosides et des saponines qu'ils contiennent, les marrons d'Inde sont impropres à la consommation humaine. Il ne faut jamais manger les fruits du marronnier d'Inde qui tombent de l'arbre. Tout comme les bourgeons et les feuilles Ils contiennent un composé toxique, l'esculine, une molécule aux propriétés anticoagulantes qui peut provoquer des hémorragies. Sous sa forme transformée, exempte d'esculine, le marron d'Inde est sans danger.


Des cas d'intoxication ont été décrits chez les ruminants, le cheval, le chien et le hamster. Les signes cliniques sont surtout digestifs, et parfois nerveux lors d'intoxication massive dûe à une consommation excessive.
l’extrait normalisé de graines de marronnier d’Inde pourrait avoir un effet hypoglycémiant qui peut s’ajouter à celui des plantes utilisées pour traiter le diabète. Il faut éviter d'associer cette plante à des médicaments anticoagulants, hypoglycémiants ou contenant du lithium.

Le marron d’Inde est déconseillé pour :

les femmes enceintes ou qui allaitent ;
les personnes présentant des troubles de la coagulation ;
les diabétiques, car il peut influencer la glycémie ;
les personnes souffrant de problèmes digestifs, car le marron d’Inde peut les irriter ;
les personnes présentant des maladies du foie ou des reins


Divers


En Turquie, le marron réduit en poudre était réputé soigner certaines maladies pulmonaires. Le marron semble aussi avoir été utilisé pour soigner les maladies pulmonaires du cheval.  Il était utilisé en macération durant la seconde guerre mondiale pour blanchir le linge (pas top).
La farine donne de la colle à bois qui éloigne les petits rongeurs à cause de son amertume.

Propriétés médicinales

Au XVIIe siècle, l’écorce et le fruit du marronnier était considéré comme fébrifuge par beaucoup d’auteurs, qu’il est préconisé comme succédanés valable du quinquina.

Par la suite, cette propriété de prévenir et de combattre la fièvre du marron d’Inde se trouve supplantée par son action universellement reconnue sur les troubles circulatoires.
Le marron d’Inde combat la rétention d’eau en accroissant la perméabilité des vaisseaux capillaires. Il se montre précieux dans les états congestifs du petit bassin, y compris ce qui affectent la prostate.

Leclerc a obtenu d’excellents résultats dans les varicocèles avec congestion ou hypertrophie de la prostate. Il n’est donc pas étonnant que le marron d’Inde reste toujours au premier rang des médication phlébotropes.

Utilisation interne
Tonique veineux : varices, jambes lourdes, petits hématomes, hémorroïdes. Favorise également la vasoconstriction.
Effet décongestionnant : oedèmes, cernes, couperose, ecchymoses.
Effet anti-inflammatoire : jambes lourdes, crampes.
Effet tonique : engelures, crampes nocturnes, augmente la résistance des vaisseaux sanguins et les rend plus perméables.
Léger effet antihémorragique : capillaires fragiles. Facilite le travail du système cardiovasculaire. Calme les douleurs menstruelles.
Utilisation externe
Diminue les engelures. Efface les cernes et réduit les gonflements de la peau. En gel, il s'utilise en massage des jambes, pour atténuer douleurs et lourdeurs.

Le marronnier d'Inde est principalement connu pour améliorer la circulation sanguine. Grâce à ses vertus veinotoniques et vasculo-protectrices, l’extrait de marron permet de lutter contre l’insuffisance veineuse et les troubles veineux de manière générale.

En effet, du fait de sa richesse en æsculoside, aescine, en saponines et en autres principes actifs, cette plante présente une véritable action sur tous les troubles de la circulation sanguine (couperose, jambes lourdes, hématomes, etc.) en renforçant les vaisseaux sanguins, en favorisant le retour veineux vers le cœur. Il est connu pour combattre efficacement l'insuffisance veineuse chronique, les hémorroïdes et les gonflements après une intervention chirurgicale.

Il sert dans certains cas à apaiser les douleurs articulaires, les problèmes de vessie et de digestion, la fièvre, les crampes dans les jambes, l'hypertrophie de la prostate, les douleurs menstruelles et l'eczéma.

Excellent remède contre le lumbago

Il est utilisé en cosmétique et notamment en crème de jour pour stimuler la circulation sanguine au niveau de la peau du visage, afin de soulager les rougeurs et de favoriser le drainage lymphatique.


En améliorant la circulation sanguine, cette plante permet également de booster la pousse de cheveux et des ongles, les rendant plus forts et plus résistants.

La recherche sur le marronnier d'Inde

L'efficacité de l'extrait de graines de marronnier d'Inde, pour traiter les problèmes liés à l'insuffisance veineuse (varices, douleurs, oedèmes localisés, crampes nocturnes, démangeaisons, lourdeurs), a été officiellement reconnue par la Commission E, par l'Organisation mondiale de la santé et par l'ESCOP. Selon les études sur ce sujet, la prise de marronnier d'Inde serait aussi efficace que les oxérutines et les bas de contention. Des essais cliniques sur 38 patients souffrant d'hémorroïdes, à qui avaient été prescrits 3 comprimés par jour de 40 mg d'escine provenant du marronnier d'Inde, ont montré une réduction importante des principaux symptômes (saignements, douleurs et taille des hémorroïdes), et ce, après seulement une semaine de traitement.

o Un effet anti-œdémateux : s'il y a oedème ou rétention d'eau à cause des problèmes de retour veineux, pensez à cette plante. Le marron va réduire la perméabilité des veines, il va empêcher aux liquides en circulation de se retrouver dans les tissus d'une manière anormale. Il réduit l'effet de "veine passoire" ;
o Un effet anti-inflammatoire : l'inflammation constante des structures veineuse entraine leur destruction ;
o Un effet direct sur la tonicité du tissu veineux : les veines sont plus élastiques et moins flasques ;
o Une diminution de la viscosité sanguine : le sang circule mieux.

Le marron d'Inde peut être utilisé lorsqu'il y a oedème dans les situations spécifiques suivantes :
o Syndrome du tunnel carpien ;
o Paralysie de Bell ;
o Dysménorrhée (règles douloureuses) congestive (avec congestion exagérée au niveau de l'utérus) ;
o Névralgie du trijumeau ;
o Lésions des disques intervertébraux ;
o Névralgies de compression.
Et notez ici que nous ne sommes pas en train de dire que le marron d'Inde peut soulager une névralgie du trijumeau, par exemple. Il peut par contre aider à résorber un oedème lié à cette névralgie.

Posologie

Insuffisance veineuse

Extrait normalisé en escine (de 16 % à 20 %). Prendre de 250 mg à 375 mg d’extrait, 2 fois par jour aux repas, ce qui correspond à 80 mg à 150 mg d’escine par jour.
L’extrait de marron d’Inde est utilisé dans la pharmacologie. Il est transformé sous forme de poudre conditionnée en gélule, tisane ou crème, à appliquer directement sur les zones veineuses problématiques, les varices ou les hémorroïdes.

Sous forme de complément alimentaire, le marron d'Inde est suggéré à des doses comprises entre 400 et 600 milligrammes par jour, réparties en deux prises, à 12 heures d'intervalle.

Parties utilisées

Écorce, graines et bourgeons.

Utilisation et posologie du marronnier d'Inde
Dosage
- Pour traiter l'insuffisance veineuse et les problèmes circulatoires : 1 à 2 gélules avec un grand verre d'eau, trois fois par jour.

- En teinture mère : 50 gouttes matin et soir, dans un peu d'eau.

Un extrait normalisé en escine (16 % à 20 %), mais ne contenant pas d'esculine (anticoagulant toxique) est commercialisé depuis les années 60, fabriqué à partir de la graine entière, car la fleur, la feuille ou l'écorce contiennent de l'esculine. Il traite l'insuffisance veineuse et certains troubles associés (lourdeur et gonflement des jambes, démangeaisons, varices, phlébite, certaines ecchymoses, hémorroïdes

L’extrait normalisé de marronnier d’Inde a un effet hypoglycémiant qui pourrait contribuer à traiter le diabète. Certains extraits ont une activité vitaminique P, anti-hémorragique, qui les ont fait utiliser dans des préparations destinées à faciliter la circulation sanguine.

Le marronnier d’Inde est un antioxydant naturel, traditionnellement utilisé pour la bonne circulation du sang et dans les micro-vaisseaux, notamment au niveau des membres inférieurs et en cas d’hémorroïdes. Il diminue également la sensation de jambes lourdes.

Il ne faut pas appliquer de décoctions, de crème ou de gel de cette plante sur des plaies ulcérées.
Pour réduire les problèmes d'insuffisance veineuse, le marronnier d'Inde peut être associé au mélilot ; pour traiter les ulcères variqueux, il sera combiné à la prêle et pour le traitement des hémorroïdes, utilisé avec le cyprès ou la vigne rouge .

On peut consommer l’extrait de marronnier d'Inde en complément alimentaire, que ce soit en gélule, en gel, ou en extrait liquide (après décoction). On peut l’utiliser en usage local, ou par voie orale.

Dosage et Posologie
Selon l’Agence européenne du médicament (EMA), il ne faut pas consommer plus de 75 mg d’extrait sec 3 fois par jour. En macérât ou bourgeon, 15 gouttes d’eau suffisent. Tandis qu’en extrait soluble, on pourra consommer 50 gouttes à diluer dans un verre d’eau, 3 fois par jour.

- En application topique, crème ou gel : massages doux.


- En infusion, on utilise les feuilles et l'écorce.

- Pour l'usage médical, on exploite les extraits des graines et des bourgeons.

- Les décoctions de feuilles ou d'écorce sont à appliquer sur les varices douloureuses.


Insuffisance veineuse

Elle correspond à un mauvais écoulement du sang dans les veines qui se caractérise par le non-fonctionnement des valves, souvent dû à une détérioration des parois veineuses. Les valvules, des clapets qui sont naturellement présents dans les veines et qui évitent le reflux sanguin ne fonctionnent plus bien. L’insuffisance veineuse affecte fréquemment les jambes, (parfois dans les bras),  qui deviennent lourdes, enflées et douloureuses sous l’effet de l’accumulation du sang, ce qui entraîne une augmentation de la pression interne dans les veines.

 Avec le temps, elle provoque douleurs, crampes nocturnes, gonflement des jambes et lourdeur, varices, voire phlébite. L'insuffisance veineuse chronique, ou IVC, est également connue sous le nom de syndrome post-thrombotique ou de phlébite. 

L'IVC est en fait une affection assez courante, plus fréquente chez les femmes, en particulier après des grossesses multiples, et chez les adultes d'âge moyen et plus âgés. Les varices et les caillots sanguins (thrombose veineuse profonde) sont des facteurs de risque de l'IVC.

Le mécanisme d'action des graines du marronnier d’Inde n’est pas entièrement élucidé, mais on pense que l'escine est le principal ingrédient actif. Ce composé préserverait la perméabilité et la tonicité de la paroi veineuse (effet veinotonique) notamment les vaisseaux capillaires superficiels, ce qui préviendrait l'oedème et faciliterait le retour du sang vers le coeur.

Usage reconnu La Commission E, l'ESCOP et l’Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'efficacité de l'extrait pour soulager les symptômes de l’insuffisance veineuse dans les jambes : douleur, lourdeur, enflure, crampes nocturnes, démangeaisons. La Commission E recommande cependant de poursuivre les soins externes, comme les bas de contention et les applications d'eau froide. Ces traitements, bien qu'efficaces, ne sont en effet pas toujours suivis de manière assidue par les patients à cause de l'inconfort qu'ils provoquent.

Le traitement médical conventionnel de l'insuffisance veineuse chronique consiste généralement en un traitement par compression, que de nombreux patients n'aiment pas en raison de l'inconfort qu'il implique. Le marron d’Inde aidant à fluidifier le sang, il aide à améliorer l’insuffisance veineuse chronique, sous forme de tisane ou en complément alimentaire.

Renforcement des veines
Les veines affaiblies ou soumises à un stress chronique sont plus susceptibles de se rompre et donc de permettre la fuite de liquide des vaisseaux vers l'espace tissulaire, ce qui entraîne un gonflement. L'accumulation de liquide est plus fréquente dans les jambes et beaucoup plus probable chez les personnes qui restent debout pendant de longues périodes. La station debout prolongée et l'obésité augmentent la pression dans les veines des jambes, entraînant le gonflement et la détérioration des veines faibles en varices. 

L'aescine exerce une fonction antioxydante et joue un rôle vaso-protecteur général en protégeant le collagène et l'élastine (les deux principales protéines qui forment la structure des veines). En protégeant ces protéines clés des vaisseaux, les veines et les capillaires restent solides et conservent leur intégrité structurelle lorsqu'ils sont exposés au stress.


Traite les douleurs thoraciques
Le marron d’Inde est décongestionnant, expectorant et tonique. Il est utilisé dans le traitement des rhumatismes, des névralgies et des hémorroïdes. La racine réduite en poudre est analgésique et est utilisée pour traiter les douleurs de poitrine.
Divers

Un extrait de marronnier d’Inde (Reparil®) a été testé auprès de 38 personnes souffrant d’hémorroïdes. La prise de 3 comprimés par jour, contenant chacun 40 mg d’escine, a entraîné une réduction significative des symptômes (taille, saignement et douleur), dès la première semaine de traitement.


Anti-inflammatoire


Le marronnier d'Inde est une plante astringente et anti-inflammatoire qui aide à tonifier les parois des veines qui, lorsqu'elles sont relâchées ou distendues, peuvent devenir variqueuses, hémorroïdales ou autre et de lutter contre le stress oxydatif et les inflammations . La plante diminue également la rétention d'eau en augmentant la perméabilité des capillaires et en permettant la réabsorption de l'excès de liquide dans le système circulatoire.   .
La saponine contenue dans la poudre favorise le tonus des parois des veines, améliorant ainsi la circulation dans les veines et favorisant le retour du sang vers le cœur.

Composition

La graine du marronnier d'Inde contient de nombreuses substances actives (1). Elle contient :

Des tanins qui présentent des propriétés antioxydantes qui permettent de lutter contre le stress oxydatif généré par les radicaux libres (2).
Des flavonoïdes qui présentent des propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes, antivirales et antibactériennes. Les flavonoïdes ont également une action préventive sur les problèmes cardiovasculaires (3).
Des saponosides qui ont une action anti-oedémateuse.
Des hétérosides coumariniques qui ont des propriétés vaso-protectrices et veinotoniques.
De l'escine ou aescine qui possède des propriétés qui réduisent l’épanchement de liquides dans les tissus. Cette substance accélère également la résorption des œdèmes. Elle présente une propriété vasculo-protectrice (4).
De l'esculoside ou æsculoside qui augmente la résistance des capillaires en réduisant leur perméabilité (5).
Des stérols végétaux qui servent à faire baisser le taux de mauvais cholestérol dans le sang.
Des huiles grasses, des huiles essentielles et des polysaccharides

Principes actifs
Dans la graine, on trouve des saponosides triterpéniques, plusieurs flavonoïdes, dont du quercétol et du kaempférol, et un tanin catéchique, de nature polyphénolique.

Dans l'écorce, sont présents de l'aescine, des hétérosides coumariniques, de l'esculoside (glucoside de l'esculétol), des antioxydants, de la vitamine P, du polysaccharide et du stérol.

L'écorce renferme des tanins est une coumarine, l’esculoside.

Les graines sont très riches en amidon et contiennent des lipides, des flavonoïdes et des saponosides triterpéniques, dont l’aescine.

Le tégument des graines renferme des proanthocyanidols.

L’esculoside est un vasculoprotecteur et l’aescine possède des propriétés anti-inflammatoires et anti-œdémateuses, augmentant le tonus veineux.

Constituants :
o Saponosides triterpénoïdiques (de 3 à 6%): aescine en particulier (groupement de plus de 30 hétérosides).
o Tanins : en particulier proanthocyanidols, dans le tégument de la graine.
o Coumarines : aesculine, etc.
o Flavonoïdes : quercétine, rutine, etc.
o Lectines
o Phytostérols
o Polysaccharides
o Lipides
Goût :
o Acre
o Amer
o Astringent (asséchant en bouche)
Energétique :
o Réchauffant (fait circuler lorsque congestion)
o Asséchant (lorsque accumulation et rétention de liquide)

les hémorroïdes

Il s’agit d’une insuffisance des veines qui sont situées autour de l’anus et du rectum. Ces dernières peuvent gonfler, engendrer des varices qui s’apparentent à des boules de chair plus ou moins gênantes dans le rectum. Ces hémorroïdes peuvent provoquer de la douleur et des démangeaisons plus ou moins fortes. Les hémorroïdes sont une déformation de veines bien particulières - celles qui se trouvent autour et à l'intérieur de l'anus et du rectum. Il est donc tout à fait logique et bénéfique d'utiliser le marronnier d'Inde dès que vous commencez à ressentir les premiers signes.
Dans ce contexte, une prise en interne et une application externe accélèrera la résolution du problème.Le docteur W.T. Fernie note la teinture de marron d'Inde prise avant les repas et avant d'aller au lit soigne quasiment tous les cas d'hémorroïdes sans complications en l'espace d'une semaine.

Pour les hémorroïdes, toujours faire le bain de siège froid ou au pire à température du corps.



Autre


o En cas de couperose, lotionner le visage et disposer de compresses à garder 10 minutes tièdes sur les parties atteintes (Mulot) ;
o Excellent remède contre le mal aux reins, que nous nommons communément lumbago (Mulot) ;
o En médecine animale, Wood nous rappelle que la plante était jadis utilisée pour fabriquer des liniments pour soulager les spasmes musculaires chez les chevaux (Wood) ;
o Sous Napoléon Ier, à l'époque du blocus continental, les médecins militaires se servaient de l'écorce de marronnier afin de lutter contre les fièvres en remplacement du quinquina (Mulot).

Teinture de marron d'Inde maison
Contrindications et précautions
o Ne pas appliquer sur une plaie ouverte ;
o La plante peut provoquer une irritation digestive chez la personne sensible ;
o Ne pas utiliser si ulcère gastrique ou duodénal ;
o Comme la plupart des plantes, ne pas utiliser pendant la grossesse et l'allaitement ;
o La plante pourrait interagir avec les médicaments anticoagulants.
Toxicité
Mills & Bone expliquent que malgré son inclusion dans les livres sur les plantes toxiques, le risque de toxicité associée à une prise interne et aux doses courantes est très faible. Les études sur animal démontrent que la toxicité est beaucoup plus élevée en injection intraveineuse (présence de saponosides). Je ne vais pas faire le résumé ici du travail de ces deux auteurs, voir leur ouvrage mentionné dans la section Références ci-dessous.
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Congestion du foie

Congestion du foie
L'action du marron d'Inde sur les problèmes de retour veineux est probablement en partie due à son action décongestionnante du foie. Le foie est un organe très vascularisé. Il filtre le sang provenant de la circulation générale et de la veine porte, cette dernière apportant un sang très riche en nutriment.
Le foie est aussi un organe très sollicité aujourd'hui, épuisé chez certains à cause d'un excès de polluants et/ou de nourriture. Tout ceci peut amener à un état de congestion, c'est-à-dire qu'il y a trop de trafic autour du foie. Un embouteillage en quelque sorte. Ceci va entraver un bon retour veineux : le sang qui remonte des jambe et de la région pelvienne aura du mal à circuler au travers ce bouchon.
Le marronnier d'Inde va soulager cette situation de congestion et d'engorgement

Congestion de la prostate

Congestion de la prostate
Valnet étend le concept de congestion au petit bassin et à la prostate. La congestion de la prostate est fréquente aujourd'hui chez l'homme inactif : la position assise crée une stase veineuse. Chez l'homme ayant une vie sédentaire et souffrant d'adénome, le marron d'Inde peut donc décongestionner la zone.
Leclerc confirme : "Le marron d'Inde m'a fourni d'excellents résultats chez des malades présentant de la congestion et de l'hypertrophie de la prostate".
Divers

Préparation du marronnier d'inde


Parties utilisées
Aujourd'hui on utilise principalement les graines. Vous trouverez facilement les graines concassées ou en poudre dans les herboristeries. Mais encore mieux, apprenez à les reconnaître lorsque vous vous baladez dans les parcs et jardins publics. Attention aux déchets et excréments d'animaux qui peuvent polluer la graine.
Ramassez la graine et concassez-la.Vous pouvez ensuite la faire sécher (utilisez le four à basse température si nécessaire) puis transformez-la en teinture. Surtout gardez l'écorce (tégument) de la graine. La graine a un goût douceâtre à premier abord mais devient vite amère et âcre, plutôt désagréable.
Attention, ne conservez pas les marrons entiers pendant l'hiver car il est probable qu'ils moisissent, le séchage étant compliqué sous forme entière. Concassez-les le plus rapidement possible.
L'écorce des branches était aussi utilisée jadis. Mulot nous rappelle que c'est l'écorce des branches de plus de 3 ans qui doit être utilisée pour une meilleure efficacité. L'écorce est séchée puis transformée en teinture (si vous pouvez la réduire en poudre avant, cela permettra une meilleure extraction). Mais franchement, pas la peine de s'embêter avec l'écorce si vous avez accès aux fruits.

Formes utilisées
Les formes à favoriser est la teinture ou l'extrait fluide. Ce sont les formes les plus efficaces.
Voir ici ➜ ma vidéo pour la fabrication de la teinture.
o Fruits en poudre
o Pulvérisé au moulin à café, en gélule (mieux) ou mélangé à une compote, yaourt, etc. Le goût n'est pas agréable.
o Décoction
o De l'écorce des branches de plus de 3 ans. Bouillir 15 minutes (Valnet).
o Des fruits secs concassés. Laissez bouillir 5 minutes. Retirez du feu et laissez infuser 10 minutes (Mullot).
o Ces préparations aqueuses peuvent aussi être appliquées en compresses sur les jambes ou hémorroïdes.
o Teinture
o Des fruits secs - 1:5 alcool à 60° (faute d'alcool à 60°, un alcool à 45° fait aussi l'affaire).
o Une teinture diluée peut être appliquée en externe (1 volume teinture pour 4 d'eau).
o Extrait Fluide
o Des fruits secs.
o Macérat huileux
o Des fruits secs, par intermédiaire alcoolique (qui donnera un bien meilleur résultat). Appliquer sur les jambes ou hémorroïdes.
o Extrait standardisé
o Extrait 5:1 standardisé à 40 à 50 mg d'escine (Mills & Bone)
Doses
o Fruits en poudre
o 1 à 2 g par jour (Mills & Bone).
o Décoction
o Une poignée des copeaux d'écorce pour 1 litre d'eau, boire en 2 jours (Valnet)
o 40 g de marrons concassés pour un litre d'eau, 1 ou 2 tasses entre les repas pendant 21 jours.
o Teinture
o 5 à 15 gouttes par jour (Moore)
o 10 gouttes avant chaque repas de 15 à 20 jours par mois (Leclerc)
o 20 à 40 gouttes par jour, avant les repas, par période de 10 à 15 jours par mois (Valnet)
o 5 à 15 ml par jour (Mills & Bone)
o Extrait Fluide
o 5 à 20 gouttes par prise (Grieve)
o Extrait standardisé
o 200 mg de 2 à 3 fois par jour (Mills & Bone)
Note sur les dosages : comme vous pouvez le constater, les dosages varient en fonction des auteurs. Moore et Leclerc estiment que de faibles doses de teinture sont suffisantes. Mills & Bone vont jusqu'à 15 ml par jour. Bienvenue au monde merveilleux de la phytothérapie, monde dans lequel il n'y a pas vraiment de consensus pour les formes et dosages ! Frustrant n'est-ce pas ?
Je vous donne mon évaluation : la plante fonctionne très bien à faibles doses. Les doses de Moore, disons 10 à 15 gouttes 3 fois par jour, sont suffisantes dans la plupart des cas.
La plante agit rapidement, dans l'heure après la prise. S'il n'y a aucun soulagement pour vos problèmes de retour veineux ou hémorroïdes au bout de 2 à 3 jours, à ce moment là, vous pouvez augmenter progressivement les doses.
Voici une très bonne association : avec le fragon (Ruscus aculeatus).