Cuivre

Définition

Le cuivre est un oligo-élément essentiel au fonctionnement de l'organisme. 

Le cuivre est essentiel à l’action de nombreuses enzymes. A ce titre, il intervient dans le métabolisme de plusieurs nutriments : glucides (sucres), lipides (graisses) et fer. En d'autres termes, les enzymes, ces molécules synthétisées par les êtres vivants, ne peuvent agir qu'en sa présence.

Anti-infectieux et antiallergique, il active la fabrication d’anticorps et ralentit le développement des virus et des bactéries.
Il possède aussi une action anti-inflammatoire.
Sa présence est par ailleurs essentielle à la fabrication :

  1. des globules rouges,
  2. de la dopamine (neurotransmetteur de la motivation, de l’action, de la concentration…),
  3. des tendons et des cartilages.
  4. Mais aussi à la minéralisation des os et à la synthèse de la mélanine (pigment colorant la peau et les cheveux).


Enfin, il intervient dans la fonction cardiaque. Il est également utilisé en cas d'arthrose.

Besoins journaliers

Il faut en prendre en petite quantité, mais régulièrement. Pour un adulte, la dose journalière recommandée est de 900 microgrammes. C'est très peu, on n'atteint même pas le milligramme mais cette dose ne doit pas être dépassée. Pour un enfant, les apports journaliers en cuivre doivent être divisés par deux : 450 microgrammes. Chez le sportif, l’apport en cuivre doit être majoré de 0,5 à 1 mg par jour, de façon à compenser les pertes dans la sueur.

Propriétés du cuivre

C'est un puissant antioxydant qui permet de lutter contre le stress cellulaire en cas de problèmes d'excès d'oxydation.
Il permet l'assimilation du fer, qui lui-même permet la production des globules rouges.  Notre santé est une synergie : il faut tous les oligo-élements - et pas seulement le cuivre - pour faire fonctionner notre mécanisme, tels des rouages qui s'activeraient les uns grâce aux autres.
Il contribue à la formation des défenses immunitaires.
Il joue un rôle dans le métabolisme du glucose.
Il joue un rôle dans la régulation des neurotransmetteurs, car il est cofacteur lors des réactions de synthèse de la noradrénaline. Il contribue ainsi au fonctionnement normal du système nerveux.
Il intervient dans la synthèse de la mélanine et permet donc d'avoir une meilleure défense contre les UV.

Carences en cuivre

Une carence en cuivre est rare dans en France.
La consommation excessive de zinc peut provoquer une carence en cuivre. 

L'excès du premier entraîne une présence insuffisante dans l'organisme du second. 

 Une autre cause possible de carence est une mauvaise absorption du cuivre, notamment chez les patients qui ont un problème au niveau du tube digestif, atteints de maladies intestinales par exemple, comme la maladie cœliaque (intolérance au gluten). 

Une intervention chirurgicale au niveau de l'intestin fait parfois mal absorber, sans qu'on le sache. 

Cependant, une carence en cuivre est rare dans nos pays, si l'on a une alimentation diversifiée, puisque la cause principale de cette insuffisance est le manque de consommation de cuivre (pourtant présent dans de nombreux aliments)

Une anémie, ou encore une moins bonne oxygénation, qui provoque une fatigue, peuvent être les symptômes d'une carence en cuivre.

 Celle-ci peut également entraîner un affaiblissement des os et une ostéoporose plus rapide. Un déficit en cuivre peut aussi se manifester par une apparition de trouble cutanés ou de cheveux gris prématurés.

Les personnes les plus à risques sont

 les enfants prématurés, l’essentiel des réserves de cuivre du fœtus étant constitué durant le dernier trimestre de grossesse.

Chez le nouveau-né, elle peut être due à la maladie de Menkès, une maladie génétique liée à un déficit en une protéine de transport du cuivre, qui prive l’ensemble des tissus de cet oligo-élément. Les premiers signes sont des cheveux anormaux, clairsemés et ternes. Puis apparaissent un retard staturo-pondéral, des troubles digestifs, une faiblesse musculaire, des convulsions. 

Chez l’adulte, elle se traduit par une anémie et de l’ostéoporose précoce. 

Après une chirurgie de l’obésité, la carence simultanée en cuivre, vitamines B6 et B12, occasionne des atteintes neurologiques. Un cocktail de vitamines et minéraux, fournissant 100 % de l’apport nutritionnel conseillé en cuivre, est prescrit à vie.

Dans la maladie de Menkès, du cuivre est apporté par voie parentérale (voie veineuse). Ce traitement ne permet toutefois pas de guérir les enfants concernés.
Traitement des états infectieux ou rhumatismaux
En oligothérapie, du cuivre est proposé comme traitement d’appoint des rhumes, états grippaux, de l’arthrose…(le cuivre étant impliqué dans le fonctionnement du système immunitaire et le bon état des cartilages).
Dermite irritative
Associé à du zinc, le cuivre est utilisé sous forme de pommade comme traitement d’appoint des dermites irritatives (lésions de la peau occasionnées par contact avec un produit irritant).
Elle peut s’observer chez les bébés prématurés -  - et chez les adultes souffrant de diarrhée chronique. ceux nourris au lait de vache, ainsi que les patients souffrant de maladies digestives. L’organisme n’absorbe plus le cuivre correctement, provoquant l’apparition de certains symptômes :

une anémie qui se traduit par une sensation de faiblesse,
des troubles cutanés et un retard de croissance chez l’enfant,
des infections respiratoires fréquentes,
des troubles du sommeil,
des problèmes de concentration et de mémorisation,
des douleurs articulaires,
ou des inflammations à répétition causées par une diminution des globules blancs.


Excès de cuivre

L’excès de cuivre provoque une hépatite, atteinte du foie s’accompagnant le plus souvent d’une jaunisse (ictère). 

Il s’observe dans certains pays par intoxication par l’eau de boisson (en France, la teneur en cuivre de l’eau du robinet est limitée à 2 mg par litre) ou en lien avec la migration du cuivre des ustensiles de cuisson vers les aliments ("cirrhose indienne"). Il peut éventuellement être lié à un abus de supplémentation en oligo-éléments.

Dans la maladie de Wilson, le cuivre s’accumule dans l’organisme en raison d’une anomalie génétique, qui empêche son élimination normale. Cette maladie se traite par des chélateurs du cuivre (qui le piègent pour qu’il soit éliminé dans les urines).

Si le cuivre a une action anti-oxydante via la superoxyde dismutase, en excès, il peut également augmenter les phénomènes oxydatifs, endommageant les lipides ou l’ADN.

L’impact d’un excès de cuivre dans l’organisme est envisagé dans la survenue du cancer du sein.

La dose limite de sécurité a été fixée à 5 mg par jour pour l’adulte, par l’Autorité européenne de sécurité des aliments .



Compléments alimentaires et surconsommation de cuivre

Comme tous les compléments alimentaires, une supplémentation en cuivre à forte dose peut entraîner :

Des nausées
Une diarrhée
Des problèmes au niveau du foie
Quelles sont les contre-indications ?
Ils sont formellement contre-indiqués aux patients qui souffrent de la maladie de Wilson (rare et génétique) et pour lesquels le cuivre s'accumule dans tout l'organisme, jusqu'au système nerveux central, plutôt que d'être excrété normalement dans la bile. 
Un surdosage en cuivre peut être dangereux. Le cuivre possède une toxicité pour l'organisme lorsqu'il est présent à un taux trop élevé.  Le surdosage peut abîmer les reins ou le foie.

La surexposition au cuivre est davantage risquée qu'une surconsommation ponctuelle. Certains professionnels, comme les tanneurs de cuirs, sont exposés de manière importante au cuivre. Ils peuvent en développer des maladies professionnelles. Une exposition prolongée au cuivre pourrait augmenter le risque d'exposition à des maladies neurodégénératives.

Un apport important de zinc, de fer, de vitamine C ou de glucides simples (saccharose, fructose…) réduit l’assimilation du cuivre. L’alcool perturbe également son assimilation.

Aliments riches en cuivre

les plus gros contributeurs en cuivre de la population adulte française sont les pains et produits de panification, les légumes, les abats, les fruits et les pommes de terre. À noter que le fer améliore son absorption.

Les viandes : le canard, le foi de veau, le porc, l'agneau, Les céréales complètes, Les légumineuses, Les graines protéagineuses (le soja, les lentilles, ou les pois, par exemple) Viennent ensuite les volailles, les légumes secs et les aliments céréaliers complets.

Teneur en cuivre en mg pour 100 g d’aliment

Le foie de veau 20,4 mg                                                                                        Foie d’agneau cuit 8,5

la spiruline 6,1 mg                                                                                                 Levure de bière 5,3

le cacao en poudre, non sucré (3,9 mg de cuivre pour 100g),                              Foie de génisse cuit 3,5 

la noix de cajou 2,7 mg                                                                                          le crabe 1,99 mg

les graines de tournesol 1,83 mg                                                                           les noix du Brésil 1,75 mg 

les noisettes 1,7 mg                                                                                               Bigorneau cuit 1,7 mg                                                                                  le chocolat noir + 70 % de cacao 1,6 mg   l                                                           Les graines de sésame 1,58 mg  

les huîtres 1,45 mg                                                                                                les tomates séchées 1,42 mg  

 Bulot cuit 1,3                                                                                                         Amande, pistache, noix, noix de Pécan 1,1 à 1,2    

le pain complet 0,98 mg                                                                                        Crevette rose cuite 0,8

Crottin de chèvre 0,7                                                                                             Champignon de Paris, avocat 0,5
Châtaigne grillée 0,5                                                                                              Müesli 0,4
Jambon cuit 0,4                                                                                                     Dinde cuite 0,3
Blé cuit 0,3                                                                                                             Haricot blanc, haricot rouge, pois chiche ou lentille cuit 0,25

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