LAMIER BLANC
Lamier blanc
Le lamier blanc en cuisine
Les jeunes feuilles, les pousses feuillées et les têtes fleuries sont comestibles (avec un goût de champignon moins prononcé que le lamier pourpre) et peuvent être consommées en salades ou être cuisinées comme des légumes. Les fleurs sont également comestibles.En cuisine, on utilise traditionnellement les feuilles sommitales de l'Ortie blanche. Elles peuvent se consommer crues (mélangées à de la salade) ou cuites (comme des épinards ou bien en soupe avec d'autres plantes et légumes). Vous pouvez également hacher de jeunes feuilles de Lamier blanc pour les ajouter à vos omelettes ou encore à vos galettes de pommes de terre.
L'Ortie blanche apportera à vos plats toute sa richesse en minéraux et nutriments, à défaut d'un arôme relevé.
Composition
Les fleurs du lamier blanc renferment des flavonoïdes, principes actifs anti-inflammatoires et protecteurs cellulaires (0, 4% rutoside, tiliroside, isoquerticine), des iridoïdes, des saponines triterpéniques (fleurs 14, 5%, feuilles 3,5%), des alcaloïdes.Glucosides d'iridoïdes, glucoside terpénique, saponosides triterpéniques, acides phénoliques, flavonoïdes, mucilages, tanins, bétaïne (stachydrine), huile essentielle.
Les principaux constituants connus sont :
• l’acide gallique (reconnu en médecine pour ses vertus anti-oxydantes, anti tumorale et antibactérienne) ;
• des sels de potasse ;
• des tanins et du sucre.
Posologie
En infusion : 2 cuillerées à café de sommités fleuries séchées et broyées à faire infuser pendant cinq minutes dans l'eau bouillante. Filtrer et boire de 3 à 4 tasses par jour. Cela correspond à 20 g de fleurs ou de feuilles séchées pour 1 l d'eau.
En gélules dosées à 325 mg de poudre cryobroyée et à 0,4% de flavonoïdes : prendre 1 gélule avant chaque repas.
En décoction : faire tremper 30 g de lamier blanc dans 1 l d'eau. Filtrer avant de boire de 3 à 4 tasses par jour.
Le lamier blanc et la santé
es feuilles et les sommités fleuries sont utilisées comme astringent, hémostatique et expectorant.
La plante a également un certain nombre d'utilisations en phytothérapie :
• ses propriétés astringentes dues à des tanins catéchiques la rendent active dans la séborrhée du cuir chevelu (sous forme de shampooing),
• des infusions de feuilles sont aussi utilisées traditionnellement comme anti-infectieux de la muqueuse vaginale
Le lamier blanc est traditionnellement utilisé en application locale pour traiter les problèmes de démangeaisons et de desquamations du cuir chevelu avec pellicules. On le retrouve souvent dans la composition de shampooings à base de plantes grâce à ses effets émollients, adoucissants et anti-inflammatoires.
Grâce à ses effets astringents, il peut être aussi utilisé en bains de siège pour apaiser les hémorroïdes ou en application de compresses sur les jambes pour soulager les varices, les ulcères et les brûlures.
En usage interne
On peut consommer le lamier blanc sous forme de tisane pour réguler divers maux. C’est la sommité fleurie qu’on utile à cet effet. Réputé dans la pharmacopée populaire des campagnes françaises, son usage principal est dédié à la sphère gynécologique :
• il est efficace pour réguler les écoulements sanguins du cycle féminin ;
• aide à réduire les pertes blanches nommées leucorrhées ;
• soulage les douleurs menstruelles.
Grâce à ses propriétés astringentes et vaso-constrictrices, il apaise également :
• les épisodes de diarrhées ;
• es troubles gastro-intestinaux ;
• les hémorroïdes et les varices.
Le lamier blanc possède aussi une action diurétique, favorisant l’élimination des toxines par les urines ; le docteur Jean Valnet lui attribue même des vertus pour traiter les cystites ou les problèmes de miction des hommes âgés.Traitement de la goutte par élimination de l'acide urique ; fluidification des sécrétions bronchiques lors des toux grasses ; traitement des troubles gynécologiques (pertes blanches, hémorragies de l'utérus, règles douloureuses) ; utile contre l'insuffisance urinaire, la rétention d'eau ; réduit les règles trop abondantes.
En médecine populaire, on lui attribue des vertus dans la sphère pulmonaire puisqu’il aide à expectorer et à fluidifier les sécrétions bronchiques en cas de rhumes ou de bronchites légères. En Allemagne, le lamier blanc est également utilisé pour faciliter les fonctions digestives du foie ou pour soulager les douleurs de la vésicule biliaire.Un bon draineur de l’organisme
À la manière du bouleau ou du frêne, le lamier exerce une action dépurative sur l’organisme. Il stimule l’évacuation des toxines par voie rénale et urinaire. En ce sens, il trouvera toute sa place dans une cure détox, un programme de perte de poids, ainsi que dans toute pathologie où le drainage du corps est indiqué : troubles métaboliques, respiratoires, articulaires…
Lamier blanc et goutte
Particulièrement douloureuses, les crises de goutte résultent d’un excès d’acide urique dans le sang. Celui-ci s’accumule alors sous la forme de cristaux d’urate de sodium dans les articulations ou les cartilages, ce qui déclenche un processus inflammatoire. Améliorant l’élimination rénale de l’acide urique, le lamier blanc en usage interne est souverain dans cette pathologie.
Lamier blanc et insuffisance rénale
Par son action diurétique grâce à ses sels de potasse, l’ortie blanche pourra accompagner judicieusement les personnes souffrant de dysurie (trouble de la miction) ou de rétention d’eau. Dans le cas d’une insuffisance rénale, la prudence reste de mise pour ne pas interférer avec des traitements en cours : ne recourez pas à l’automédication, et prenez impérativement conseil auprès d’un professionnel de santé.
Une plante de la femme
Comme le gattilier ou l’alchémille, le lamier blanc est résolument une plante reine de la sphère gynécologique. Riche en tanins astringents, il régule des menstruations trop abondantes et constitue un réel soutien en cas d’anémie par ménorragie. Il soulage également les règles douloureuses, et diminue les leucorrhées (pertes blanches). Pour prendre soin de votre féminité, délassez-vous dans un bain agrémenté d’une décoction de lamier blanc !
Un allié de la digestion
À l’instar de la mauve ou de la guimauve, le lamier blanc renferme des mucilages adoucissants et émollients. Combinés à ses tanins qui resserrent naturellement les tissus, ils sont d’un grand intérêt en cas de diarrhées.
Contre les troubles de la circulation
En bon tonique veineux, le lamier blanc sera préconisé dans certaines affections circulatoires liées à une dilatation des parois veineuses. En usage interne, il soulage les hémorroïdes. En usage externe, il s’emploie contre les varices. Un bon complément au marron d’Inde, à la vigne rouge ou à l’hamamélis !
En dermatologie aussi
Le lamier blanc est également apprécié en cosmétique pour son côté rafraîchissant et purifiant. En shampooing, il participe à lutter contre l’excès de sébum du cuir chevelu. Vulnéraire, il accélère la cicatrisation des plaies. Il apaise enfin les inflammations des muqueuses – notamment oculaires – et les démangeaisons.