Gentiane jaune
Précautions
La gentiane n'est pas toxique mais il faut veiller à ne pas la confondre avec le vératre (Veratrum allum) en allant récolter les racines qui se ressemblent. Il faudra l'identifier par son feuillage, alterné chez le vératre, et deux feuilles opposées chez la gentiane.
• La racine de la gentiane jaune est contre-indiquée dans les cas d'irritation, inflammation, d'ulcère de l'estomac ou du duodénum, de reflux gastro-œsophagien, de cancer de l'oesophage ou de l'estomac. Une contre-indication formelle est aussi avancée en cas d' hypertension artérielle
• Elle est déconseillé pour les femmes enceintes ou allaitantes, en cas de prise d'antidepresseurs.
• Attention, la gentiane peut impacter le sommeil, il n'est pas recommandé de la prendre le soir.
les plantes se prennent toujours en cure de 21 jours (sauf exception où la prise est plus courte) avec une pause d'une semaine si on souhaite la renouveler. Un surdosage peut entrainer une irritation de l'estomac, nausées et vomissements. Néanmoins, il a été noté des cas de maux de tête, nausées, diarrhées subites et d'accélération du rythme cardiaque. A haute dose, des troubles (migraine, sensation d'ivresse, spasmes) peuvent se manifester
En cuisine
La Gentiane jaune est très polyvalente et peut être utilisée dans de nombreuses recettes. Elle est parfaite pour relever les salades, les sauces, les soupes et les plats mijotés. Elle est aussi très appréciée dans les desserts, Les possibilités sont infinies ! Vous pouvez même essayer de faire des biscuits à la gentiane jaune pour le dessert.
Les liqueurs apéritives à base de gentiane jaune sont consommées depuis plusieurs siècles.
Propriétés
•En phytothérapie, cette plante est traditionnellement utilisée pour stimuler l’appétit, faciliter la digestion et lutter contre les ballonnements et les flatulences, la fièvre, les règles douloureuses, le diabète et la toux grasse.
Dans certaines régions de France, les médecines traditionnelles locales utilisaient les fleurs en infusion, appliquées pour faire mûrir les panaris, par exemple. On pouvait aussi utiliser les feuilles fraîches ou la décoction de racines en cataplasme pour les douleurs aux tendons ou soulager les contusions et les ecchymoses.
Les principes amers qui la constituent lui valent ses propriétés de nettoyage de l’organisme. On l'utilise traditionnellement en cure aux intersaisons, au printemps ou à l’automne pour purifier le foie. Ses effets antiradicaux libres sont intéressants en cas d’hépatite ou nécrose du foie.
C'est la racine séchée qui est utilisée en phytothérapie. Eupeptique, anti-gastralgique : agit dès l’ingestion, la gentiane stimule les sécrétions et la motilité de l’estomac, mais à dose élevée, elle peut provoquer des vomissements, anti-Helicobacter pylori in vitro [2]
• Antipyrétique
• Antipsychotique (?), antidépresseur
o La gentisine et les autres xanthones, ainsi que des flavonoïdes (chalcones, 5-hydroxyflavanone) sont des inhibiteurs de la MAO mono-amine oxydase[3], inhibe la dyade douleur / dépression induite par la réserpine en régulant à la baisse les récepteurs GluN2B dans l'amygdale [4]
o Les iridoïdes et séco-iridoïdes (gentiopicroside, swertiamarine) possèdent des propriétés antidépressives [5]
o D'après Kurt Hostettmann, l'activité est surtout marquée chez Gentiana campestris L.
• Analgésique (gentiopicroside [6]
• Tonique, améliore les tests d'endurance chez la souris [7]
• Vulnéraire, anti-inflammatoire [8] , action fibroblastique [9]
• L'amarogentine et l'amaroswerine sont des substances parmi les plus amères que l'on connaisse, car leur indice d'amertume est voisin de 58 000 000 (l'indice d'amertume est l'inverse de la plus grande dilution pour laquelle l'amertume est encore décelable ; à titre de comparaison, pour la quinine sous forme de chlorhydrate, l'indice est de 200 000)
Troubles digestifs (digestions difficiles, atonie intestinale, vomissements, parasitoses intestinales), dysfonctionnements de l'estomac (reflux gastriques, gastrites infectieuses, douleurs), affections cutanées (dermatoses, inflammations, plaies, cicatrices), troubles hépatiques (ictères, cholestase), asthénie, anorexie.
Composition
• Sécoiridoïdes : principes amers à fonction lactone : gentiopicroside (gentiopicrine) majoritaire (1 - 3 %), swertiamaroside (swertiamarine), amarogentioside (amarogentine) à l'indice d’amertume le plus élevé, amaroswerine, swertiamarine, sweroside
• Iridoïdes : acide loganique [1]
• Xanthones : gentisine, isogentisine, gentioside, mangiférine
• Phytostérols, acides phénols
• Oligosaccharides (gentiobiose, gentianose, sucres originaux contribuant à l'amertume), pectines
• Alcaloïdes pyridiniques : gentianine
Posologie
• Teinture-mère de partie souterraine
• EPS
• Extrait sec
• Extrait fluide
- Pour les pathologies de l'appareil digestif et du foie, on envisagera prioritairement une infusion (ou décoction) préparée avec 2 g de racine séchée dans une tasse d'eau bouillante. Il convient de laisser infuser quelques minutes. On peut, sans surdosage, prendre de 4 à 5 tasses par jour, une demi-heure avant toute prise d'alimentation.
Gélules ou comprimés : 1 à 4 avant les repas.
Ou
Solutés buvables, vins médicinaux ou sirop : boire 1 à 4 cuillères à soupe avant les repas.
Ou
Teinture-mère : verser 30 gouttes dans un verre d’eau après les repas.