Pariétaire (Parietaria officinalis)
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Connaissez-vous une plante qui s’appelle l’épinard des murs ?
Nos ancêtres en ont mangé lorsque les temps étaient durs, d’où son nom. C’est une plante que vous allez trouver dans de nombreuses régions, elle s’appelle la pariétaire.
Plante très ancienne certes, mais bien adaptée au monde carencé actuel, je vous explique pourquoi dans cet article.
Description de la pariétaire
La pariétaire est une plante vivace qui appartient à la famille des urticacées. Et ça, déjà, c’est une information intéressante.
C’est donc une cousine de l’ortie ! Et vous allez voir qu’elle partage certains points avec sa cousine, sans l’aspect piquant.
La pariétaire officinale, c’est Parietaria officinalis. Chez moi en Provence, on trouve aussi beaucoup de Parietaria judaica. Les deux peuvent être utilisées d’une manière interchangeable.
Petite description de la plante :
Les tiges sont assez rugueuses et ligneuses, c’est-à-dire assez solides et rigides. La tige se casse très facilement, un peu comme du verre. Souvent elle est de couleur rougeâtre et parfois elle est de couleur verte, ça va dépendre des plantes.
Les feuilles ont un pétiole assez long et elles sont recouvertes d’un duvet qui n’est pas urticant contrairement à l’ortie, elles sont alternes, de couleur vert intense et elles sont marquées par des nervures.
Les fleurs sont minuscules et réunies à l’aisselle des feuilles et aussi le long de la partie supérieure de la tige. Attention ces petites fleurs peuvent libérer une belle quantité de pollen si vous remuez la plante et certaines personnes y sont très allergiques.
Pariétaire (Parietaria officinalis)
C’est une plante que vous allez trouver près des habitations, elle est nitrophile.
Chez moi, on peut la voir aux abords des maisons, sous les arbres à la mi-ombre mi-soleil, le long des murs, et souvent aussi dans les murs.
En effet, il lui suffit d’une pincée de terre, de sable ou de vieux mortier qui se dégrade pour se développer !
C’est pour cela qu’on l’appelle aussi casse-pierre ou perce-muraille. Et entre parenthèses, la tradition nous dit que lorsque la plante est ramassée dans un vieux mur, elle est plus riche, plus efficace que celle ramassée en pleine terre.
Toutes les parties tendres de la plante se mangent crues ou cuites. C’est une plante très riche en minéraux divers et variés, là encore un peu comme sa cousine l’ortie. Le goût de la feuille est plutôt neutre et discret, pas d’amertume, donc ça reste plutôt agréable à consommer.
Propriétés médicinales de la pariétaire
Tout d’abord, c’est une plante très riche en minéraux.
Et vous savez peut-être que dans les pays industrialisés, nous avons de gros problèmes de carences en minéraux. Nous avons besoin de minéraux pour une bonne communication nerveuse, pour une bonne solidité de nos tissus, de nos os, etc.
On obtient ces minéraux d’une bonne alimentation, c’est vrai, mais si on est dans une situation où l'on suspecte une carence, plutôt que d’aller chercher la petite pilule, on peut utiliser les plantes riches en minéraux à bon escient.
Et là on peut se faire des mélanges avec l’ortie, avec la pariétaire, avec la feuille et les tiges d’avoine sauvage. Ces mélanges vont nous apporter un large spectre de minéraux.
Dans la pariétaire, vous avez les minéraux suivants :
Silice (très important pour la formation du collagène)
Calcium
Potassium
Fer
Magnésium
Cuivre
Etc.
Donc première utilisation, si vous suspectez une ➜ carence en minéraux, ou en prévention pour un apport riche et varié tout simplement, ➜ pour garder la santé !
Pariétaire (Parietaria officinalis)
Pour le reste des propriétés, tout va tourner autour du système urinaire.
Tout d’abord c’est une plante qui est très diurétique. Elle va donc vous faire perdre une partie de votre eau. On l’utilisait traditionnellement pour les problèmes de ➜ rétention d’eau, pour les ➜ œdèmes, des utilisations très classique pour les plantes diurétiques.
Elle va aussi assurer un meilleur drainage du système urinaire, on va balayer le système avec une plus grande quantité de liquide. Et vu qu’elle contient aussi des mucilages, des tanins et des flavonoïdes, elle va au passage adoucir et resserrer, restructurer les tubes et les muqueuses enflammées du système urinaire.
Et donc on peut l’utiliser pour les problèmes de ➜ calculs urinaires pour adoucir les canaux qui ont été abimés par le passage des calculs, pour les ➜ cystites en accompagnement avec d’autres plantes qui vont être plutôt désinfectantes urinaire (bruyère, busserole and co).
Autre utilisation, un peu moins connue : on l’emploie pour tous les problèmes qui demandent une stimulation du processus d’élimination. Cela peut être des problèmes chroniques de peau ou des problèmes articulaires. Parfois on va l’associer avec une plante qui agit aussi sur le foie, tout va dépendre du contexte.
Et là, pour bien comprendre ce concept d’élimination et de dépuration au coeur de la santé, comment l’utiliser judicieusement pour de nombreux problèmes, je vous renvoie à ma formation sur la santé du foie.
Pariétaire (Parietaria officinalis)
Pariétaire et calculs rénaux
Pour la petite histoire au sujet des calculs, on doit probablement cette utilisation à un médecin hollandais des années 1700 qui s’appelait Herman Boerhaave.
Boerhaave a observé qu’une jeune chienne allait très souvent consommer de la pariétaire. Lorsqu’elle décède, le médecin constate qu’elle a de nombreux calculs dans sa vessie.
Par la suite, les médecins se sont écharpés, certains disant qu'elle est active contre les calculs, certains disant qu'elle ne fonctionne pas.
Chaumeton, médecin français des années 1800, parle de « simples rêves d’une imagination en délire » au sujet des trouvailles de son confrère hollandais. Des mots décidément durs.
Mais bon, Chaumeton avait son expérience, il pensait que la pariétaire ne fonctionnait pas, une plante qui avait un long historique d’utilisation. Comment expliquer ce désaccord ?
Il faut probablement avancer un peu dans le temps jusque dans les années 1900-1950 et écouter ce que Henry Leclerc, un autre médecin phytothérapeute qui a beaucoup influencé la phytothérapie française, veut nous dire.
Leclerc explique que toutes ces critiques de la pariétaire s’appliquent à la plante sèche. Il parle de « la plante dont la dessiccation (c’est-à-dire le séchage) a réduit à néant l’activité ».
Ce point là est intéressant. Leclerc explique que la plante fonctionne lorsqu’on l’emploie fraichement récoltée, comme on peut le faire lorsqu’on vit à la campagne.
Je tiens à préciser que la plante garde ses propriétés minéralisante à l’état sec, les minéraux sont stables au séchage, par contre pour l’effet sur le système urinaire, on perd en efficacité au séchage.
Comme quoi, il ne faut jamais oublier ce que disait les anciens. Oui nous avons la science aujourd’hui. Mais eux, ils avaient l’expérience, et ça on ne peut pas le balayer sous le tapis.
Je vous dis cela car on a tendance à vite tourner en dérision ces vieux ouvrages en disant « à l’époque ils faisaient leur tambouille dans leur campagne ». Faux. Certains vieux ouvrages sont très sophistiqués, basés sur des observations fines et précises, et ça, pour nous, c’est précieux.
Je vous rappelle ce qu’a dit Isaac Newton : « J'ai vu plus loin que les autres parce que je me suis juché sur les épaules de géants ».
Pariétaire (Parietaria officinalis)
Formes et dosages
Laissez tomber la teinture ou une autre forme. Privilégiez l'infusion.
Les dosages, chez le docteur Valnet : 25 g par litre d’eau.
Faites bouillir une minute ou deux si vous avez les feuilles avec les tiges. En effet les tiges sont très fibreuses et j’ai remarqué que faire bouillir une à deux minutes favorise une meilleure extraction par la suite. Si vous avez simplement des feuilles, une simple infusion suffit.
L’infusion est très fade, Valnet recommande donc de l’aromatiser au citron pour donner du goût.
Précautions
Le pollen de la pariétaire est très allergisant, gardez en tête si vous êtes de nature allergique et si vous voulez aller ramasser la plante par vous-même.
La plante contient du nitrate de potassium, une substance dont on a beaucoup parlé car on l’utilise comme conservateur dans les charcuteries, le fameux E252.
J’ai toujours un peu de mal avec ce genre de raisonnement : on a une substance que l’on trouve dans la nature, on la produit d’une manière industrielle et on la rajoute en quantité dans notre nourriture et on s’aperçoit que, dans ce contexte, elle peut provoquer des problèmes pour la santé.
En gros, on joue aux apprentis sorciers.
La pariétaire contient en effet du nitrate de potassium avec des centaines d’autres constituants. Est-ce qu’on peut appliquer le même type de raisonnement ? Personnellement je ne pense pas, mais comme toujours, nous allons adopter le principe de précaution : ne pas prendre la pariétaire en cure longue, s’en tenir aux cures typiques de 2 à 3 semaines.
La plante est riche en oxalates de calcium, donc si vous avez tendance à faire des calculs rénaux de ce type, la plante est à éviter en prise régulière.
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