Pamplemousse

Paragraphe 1

Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : ça fait des années que vous me demandez mon opinion sur ce produit, qui est un produit très populaire du commerce, qu'on trouve dans les boutiques de produits naturels, les magasins bios...

J'ai découvert ce produit dans les années 2000, donc ça fait un moment que je le connais, à une époque où on commençait juste à en parler, du moins là où j'habitais aux États-Unis. Et je traine un certain historique au sujet de cette substance comme vous pourrez le constater dans cet épisode. J'ai vécu ce qu'on avait appelé le "scandale des EPPs" dans nos cercles.

J'ai tardé à vous faire cette vidéo car je ne pensais pas être en capacité de rendre justice à ce produit, justement à cause de cet historique. Et aussi parce que je n'ai pas beaucoup d'expérience de conseil avec ce produit. Et comme vous le savez, j'essaie de vous parler des plantes d'une manière très ancrée dans ma pratique, du moins le plus possible.

Mais voilà, vous me demandez encore et encore de vous donner mon analyse, donc je me suis dit, allez, je vais m'y mettre. Je vais essayer de vous faire une revue la plus complète possible. Ce que vous allez entendre ici, c'est *un* point de vue. Je vous encourage à aller en chercher d'autres.

Je vais utiliser le terme EPP dans le reste de cet épisode pour Extrait de Pépins de Pamplemousse.

Avant de démarrer, je vous rappelle deux points importants. Tout d'abord, je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé. Je suis là pour partager des informations avec vous, mais ceci ne remplace pas un suivi médical, et n'a pas vocation d'être diagnostic ou prescription.

Et deuxième point, vous nous demandez souvent comment vous pouvez nous soutenir pour tout ce contenu gratuit qu'AltheaProvence met à votre disposition depuis 2010 et qui représente des milliers d'heures de travail pour moi et toute l'équipe. Voici un lien avec des explications, on vous envoie, au passage, toute notre gratitude.

L'histoire de Jacob Harich

Allez, c'est parti. Tout démarre avec l'histoire de Jacob Harich, C'est un physicien né en Yougoslavie et qui a étudié la physique nucléaire en Allemagne. Après la 2ᵉ guerre, il décide de se consacrer à la médecine, spécifiquement la gynécologie et l'immunologie. Il immigre aux États-Unis en 1957 et se concentre sur les substances naturelles qui pourraient protéger l'humain contre les pathogènes.

Il aurait eu l'idée de l'EPP à partir d'observations de son compost, et du fait que les pépins de pamplemousse n'avaient pas l'air de moisir ou de pourrir contrairement à d'autres aliments. On est au début des années 1970.

Par la suite, il va solliciter des chercheurs qui vont pouvoir noter l'effet antibactérien de l'EPP. Dans les années 1980 on a des tests qui sont menés par le département Américain de l'agriculture, et qui vont confirmer que l'EPP est utile en traitement chez l'animal, comme antibactérien et antifongique.

Les études se sont poursuivies dans les années 1990, ce qui va nous amener à la controverse des années 2000, on va y revenir dans quelques minutes.
Jacob Harich
Que contiennent les pépins de pamplemousse

Lorsqu'on regarde la richesse en constituants des pépins, je pense qu'effectivement, il y a quelque chose de très intéressant d'un point de vue substances actives. Déjà, on a une grande richesse en flavonoïdes, ce sont les constituants principaux ici : celui qui a été le plus cité dans les études, c'est la naringine, qui est un hétéroside, c'est-à-dire une substance active attachée à un sucre. Lorsque cet hétéroside est hydrolysé, lorsque la liaison avec le sucre est cassée, cela libère la naringénine, qui est la substance active dans notre corps. La génine (ou l'aglycone) de l'hétéroside pour ceux qui s'y connaissent un peu en chimie des plantes.

Mais on a aussi de la quercétine, hespéridine, apigénine, rutoside, etc (1). Toute une liste de substances que l'on connait bien car on les retrouve dans de nombreuses autres plantes. Les flavonoïdes aujourd'hui, dans le monde des plantes, on les connait bien, ils ont une très grande diversité chimique, ils sont antioxydants, antiinflammatoires, protecteurs vasculaires, anticancéreux. Ils sont souvent synergiques entre eux. Donc dès qu'on voit un végétal qui contient un riche cocktail de flavonoïdes, on se dit que déjà ça commence bien d'un point de vue médicinal.

On a aussi de la vitamine C, qui est présente dans les pépins. Pas beaucoup comparé à d'autres compléments alimentaires à base de vitamine C, mais on en trouve un peu. On sait que certains laboratoires en rajoutent d'une manière artificielle dans l'EPP pour augmenter le pouvoir de conservation. Du coup, sur le produit final, on ne sait pas trop si la teneur en vitamine C vient des pépins ou de l'acide ascorbique qu'on a rajouté.

Bon là je vous parle du pépin brut. Mais lorsqu'on passe du pépin à l'EPP, le produit transformé, ça se complique. Car on a différents laboratoires qui utilisent différents procédés de fabrication. En plus, tous les EPP n'utilisent pas les mêmes matières premières, certains utilisent les pépins de pomelo, d'autres les pépins de pamplemousse. Parfois on a les pépins et la pulpe, ou les pépins, la pulpe et les membranes blanches des agrumes. Parfois on met le péricarpe, c'est-à-dire la partie externe, la peau si vous voulez. Donc c'est difficile d'y voir clair.

bienfaits des pépins de pamplemousse


Fabrication de l'EPP

Pour la fabrication de l'EPP "de base", voici ce que j'ai pu comprendre.

Pour un laboratoire, vous avez une première stratégie qui consiste à acheter les pépins de pamplemousse en gros. Donc déjà, il faut voir quels sont les producteurs dans le monde qui peuvent vous fournir. En termes de volumes, vous avez la Chine qui fournit quasiment 70% de la production mondiale d'après des données de 2015. Pas de grande surprise ici.

Ensuite, vous avez les États-Unis avec 11% de la production mondiale, gros producteur d'agrumes, en particulier en Floride. Le Mexique 7%, l'Afrique du Sud 6%. Puis quelques petits pourcentages pour Israël, la Turquie et l'Europe. Donc le fournisseur massif mondial, c'est la Chine.

Ensuite, à partir des pépins, le laboratoire va suivre un processus d'extraction qui inclut très souvent une pulvérisation des pépins secs, puis une macération dans de l'eau pour séparer les fibres et la pectine du reste. Ensuite, on fait évaporer l'eau, et on obtient ce qu'on appelle un extrait sec. Cet extrait sera mélangé à de la glycérine végétale puis chauffé sous haute pression. Parfois, on utilise de l'alcool pour l'extraction, parfois pas.

Je sais que certains ont réfléchi à des méthodes de fabrication maison. Vous avez partagé vos expériences avec moi au fil des années, je vous en remercie. Donc ça a l'air faisable, ceci dit je n'ai pas recherché le sujet en détail donc je n'en dirai pas plus.

La deuxième méthode consiste à faire venir un EPP déjà tout prêt de certains pays comme... suspens... la Chine ou les États-Unis et le revendre tout simplement chez nous, sous sa propre marque, ce qui est largement plus problématique car le laboratoire ne contrôle pas ce qu'il y a dans l'extrait d'origine.

Donc à choisir un produit, on va en choisir un qui a été fabriqué de A à Z par un laboratoire de confiance à partir de pépins de qualité bio avec un processus de contrôle qualité qui peut être clairement expliqué par le labo à ses consommateurs.

Lorsque le laboratoire fabrique lui-même l'EPP, le mode de fabrication est un secret bien gardé. On a une thèse de pharmacie de 2016... bon ça commence à dater un peu, mais moi je peine toujours à trouver des informations sur comment le produit est fabriqué. On nous dit dans la thèse : "malgré de nombreuses demandes auprès des laboratoires fabricant ou commercialisant les EPP, très peu d'informations ont pu être obtenues, la réponse revenant le plus souvent étant que le mode de fabrication de l'extrait de pépins de pamplemousse est confidentiel et protégé." (2)

Une autre citation tirée de la thèse : "Aucun détail n'est donné concernant les procédés de fabrication, qui restent très succincts, quant aux quantités de produits utilisés, aux températures, aux temps nécessaires à chaque étape, à l'identification aussi bien quantitative que qualitative des produits intermédiaires."

Ce manque d'information est un peu frustrant pour nous, praticiens, qui accompagnons et qui conseillons des individus... on a envie de connaître tous les détails sur un produit. Surtout à une période où on se questionne de plus en plus sur la possibilité de développer des circuits courts.
Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : la controverse des années 2000

Ce qui nous amène à la controverse des années 2000. Et si vous vous intéressiez aux produits naturels à cette époque, vous avez peut-être suivi cette histoire. Personnellement, je m'en souviens, à une époque où on commençait vraiment à positionner l'extrait de pépins de pamplemousse comme produit phare pour tellement de choses, pour tout ce qui est infections hivernales en particulier.

Alors pour la petite histoire, à l'époque, j'habitais aux États-Unis, et c'est un pays qui est un énorme producteur d'agrumes. En Floride, en particulier, on a des plantations gigantesques. Les Américains ont été très actifs au niveau de la production et du marketing de l'EPP. Début des années 2000, on en mettait dans les carafes d'eau du robinet pour la "purifier", c'est pour vous dire combien ça devenait populaire.

Et puis, on a commencé à voir apparaitre des études qui ne datait pas d'hier en fait.

La première étude semble dater de 1991, publiée au Japon (3). Une équipe de chercheurs a analysé un EPP et a identifié 2 substances présentes : de l'hydroxybenzoate de méthyle, un conservateur, et du triclosan, un désinfectant utilisé depuis les années 1970. Du coup, grosse surprise.

5 ans plus tard, une autre équipe japonaise, de l'Institut National des Sciences de la Santé à Tokyo, compare un produit du commerce avec un extrait alcoolique qu'ils préparent eux-mêmes. Ils font la comparaison entre les deux, et devinez ce qu'ils trouvent dans le produit commercial - de l'hydroxybenzoate de méthyle et du triclosan, 1,66% de la préparation pour le premier et quasiment 2% de la préparation pour le deuxième, alors qu'ils ne trouvaient rien de tel dans leur propre extraction alcoolique.

Je mentionne ce point parce que certains fabricants se sont plus tard défendus en disant que certaines substances naturelles de l'extrait de pépins de pamplemousse ressemblent étrangement à ces toxines chimiques d'un point de vue configuration chimique de la molécule, et donc il y a eu confusion à l'identification. Ce qui n'est pas le cas dans l'étude japonaise.

On n'a pas parlé de ces 2 études à l'époque, dans les années 90, car elles ont été publiées dans des journaux japonais uniquement.

Il a fallu attendre les années 2000 pour qu'on voit déferler toute une liste d'études qui sèment un gros gros doute sur la légitimité des EPPs. Une étude allemande de 1999 (4) analyse 6 produits du marché. 5 extraits fonctionnent très bien en tant qu'antimicrobiens. Le problème, c'est que dans ces 5 extraits, on trouve du chlorure de benzéthonium, un autre antimicrobien de synthèse. Et le 6e produit, lui, semble tout à fait sain et naturel, mais voilà, il ne fournit aucune propriété antimicrobienne dans l'étude.

Ensuite 2 études américaines sur des produits très populaires du marché américain, un liquide et une poudre, études publiées en 2001 (5) et 2005 (6). On découvre que 8% du liquide, c'est du chlorure de benzethonium ! Vous vous rendez compte, 8%. Ben oui, ça désinfecte, donc autant en mettre un peu plus. Et attendez, dans l'étude de 2005, on trouve du chlorure de benzalkonium à raison de 22% en poids du produit ! Je n'ose même pas imaginer les risques de toxicité.

Une étude autrichienne (7) de 2007, avec 9 produits du commerce cette fois. On trouve du triclosan dans 3 produits, et du chlorure de benzethonium dans 8 produits sur 9.

Je vais m'arrêter là, mais sachez qu'il y a eu d'autres études par la suite (8, 9, 10, 11), je vous mets toutes les références sur mon site si ça vous intéresse. On a continué de trouver, année après année, des désinfectants de synthèse, et on en a trouvé des nouveaux, comme par exemple, le sympathique (accrochez-vous bien) chlorure de decytrimethylammonium.

bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse


Panique dans nos cercles...

Donc vous vous imaginez ce qu'on a commencé à se dire dans nos cercles il y a 20 ans ! Quasiment tous les extraits sur le marché pourraient être contaminés. Ceux qui fonctionnent sont efficaces grâce à des antimicrobiens de synthèse. C'est donc un grand coup de pied dans l'excitation qu'on avait eu au sujet de l'EPP. Et personnellement, à cette époque, j'ai fait une croix sur le produit, tout simplement.

Et depuis, j'ai ce biais, cet a priori qu'il a fallu que j'arrive à mettre de côté pour faire cet épisode. Je ne pense pas y être arrivé complètement, et puis je viens de vous biaiser avec cet historique, mais je voulais partager tout ça avec vous car l'EPP n'a pas un passé très clair et net.

Notez tout de même que le plus gros des études a été fait principalement aux États-Unis, dans un contexte réglementaire différent du nôtre, ici en Europe. Les américains, à l'époque, étaient beaucoup plus permissifs sur les solvants de synthèse. Ici en Europe, les normes sont plus strictes.

Allez, on va laisser cet historique derrière nous, on va maintenant se concentrer sur les données plus récentes.
Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : les études plus récentes

Nous avons eu des études sur des EPPs préparés d'une manière simple et naturelle.

Par exemple, nous avons une étude de 2004 (12) qui démontre que l'EPP a un fort potentiel antioxydant. C'est-à-dire qu'il nous protège contre les effets néfastes des radicaux libres.

Nous avons une autre étude de 2004 (13) qui démontre l'activité antimicrobienne d'un EPP "fait maison" qui ne contient aucun conservateur synthétique. Donc ça, c'est positif.

Nous avons de nouvelles études qui continuent à être publiées. Par exemple une récente montre que l'EPP inhibe le développement de la bactérie Helicobacter pylori, responsable principal de nombreux ulcères digestifs (14). Mais je n'ai pas accès aux détails de l'étude et je ne peux pas dire si l'EPP utilisé est pur et sans conservateurs synthétiques.

Et nous avons aussi tout le travail qui a été fait dans les années 1960, 1970, 1980, je ne pense pas qu'à cette époque il y ait eu ces abus, bien que je n'en aie pas la certitude non plus.

Mais que nous dit la pratique ?
On l'utilise pour quoi ?

Aujourd'hui, vous êtes nombreux dans nos cercles à utiliser l'EPP pour une multitude de choses, la liste est longue.

Mais on va simplifier et grouper en 2 catégories. La première, c'est la stimulation de l'immunité. Ce sont les bio flavonoïdes de l'EPP qui semblent fournir cet effet. Donc on l'utilise pour tout ce qui est prévention des infections, hivernales en particulier.

La deuxième catégorie d'action : il est considéré comme antibactérien, antiviral et antifongique. Donc on l'utilise en accompagnement d'une infection déclarée, en attaque.

Donc si vous associez ces deux catégories d'action, vous verrez que les conseils d'utilisation s'orientent autour de la prévention et de la gestion des infections :

Hivernales
Urinaires
Digestives (candidose intestinales ou autre)
Buccales
Gastriques (Helicobacter pylori)

Donc c'est un spectre d'indications antiinfectieuses assez vaste en fait.

On a des applications externes aussi pour des situations de type acné, désinfectant pour les petites coupures, petits problèmes de peau.

Et c'est aussi un conservateur utilisé pour les préparations maison de nature aqueuse - pour la base aqueuse des émulsions, des crèmes, par exemple. Cela va permettre à la préparation de tenir plus longtemps dans la durée sans qu'on ait de problèmes de moisissures ou autre.
Ce que vous m'avez dit

Il y a un autre point que j'aimerais évoquer, et qui est toujours très important pour moi. C'est le fait que ces dernières années, vous m'avez envoyé des retours positifs sur ce produit. Certains d'entre vous sont arrivés à se protéger pendant l'hiver, à réduire la fréquence des infections respiratoires. Vous avez passé du temps à chercher un produit de qualité.

Certains d'entres-vous m'ont dit qu'il n'y avait pas eu de résultats avec certains EPPs, et des résultats qui semblent probants avec d'autres. Il semble que le type de produit spécifique soit très important. Du coup, comment bien choisir un EPP.
Bien choisir son EPP

Lorsque j'ai voulu acheter un EPP dans le commerce, voici les critères que j'ai utilisés :

➜ En principe, on utilise la variété Citrus x paradisi, techniquement le pomélo, c'est sur ce type de pamplemousse que le plus gros des études et des recherches ont été faites.

➜ Il faut bien évidemment acheter un extrait qui a été fait sans solvant chimique. Certains laboratoires vous garantissent un EPP sans colorant, sans conservateur, triclosan, benzethonium, benzalkonium, nanoparticule. Donc regardez bien toutes ces mentions.

➜ On dit qu'il faut que le produit soit préparé, en principe, sans pulpe ni péricarpe. Pour la pulpe, effectivement, ça fait plus de volume et c'est moins cher à produire, et je ne pense pas que la pulpe soit si intéressante que ça. En revanche, pour le péricarpe, je pense qu'il y a des constituants super intéressants, donc je ne serais pas si catégorique que ça pour le péricarpe. Mais bon, c'est vrai que ce n'est pas le produit fidèle aux découvertes de Harisch et qui a été étudié à l'origine de la découverte.

➜ Assurez-vous que l'on n'ait pas rajouté de bioflavonoïdes, vitamine C ou autres substances synthétiques pour donner l'impression que l'EPP est beaucoup plus riche en substances qui nous intéressent.

➜ En principe un bon EPP contient entre 400 et 800 mg de bioflavonoïdes pour 100 ml de produit. Et là, c'est encore une histoire un peu compliqué car on utilise ça comme argument marketing... au plus c'est titré en bioflavonoïdes, au mieux c'est... Du coup on en rajoute en plus, qui ne provient pas directement des pépins utilisés, mais d'un extrait fabriqué à part. Et encore un peu plus. Plus c'est mieux.

➜ Méfiez-vous des importations, des produits fabriqués dans certains pays ayant une éthique de produits douteuse. Et même si c'est fabriqué en France, mieux vaut demander des détails sur le procédé de fabrication.

Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : dosages

Pour les dosages, en général on tourne entre 10 et 20 gouttes par prises de 2 à 3 fois par jour en moyenne.

Ensuite, il y a des protocoles spécifiques que vous trouverez facilement sur internet, pour application locale, pour bains de bouche, pour éviter la tourista lors des voyages, pour les candidoses intestinales, etc. Parfois, on monte à 20 à 30 gouttes par prise, parfois plus.

Je ne vais pas rentrer dans les précisions ici car je n'ai pas d'opinion tranchée sur le sujet. Je vous laisse lire les écrits d'autres praticiens pour explorer ceci plus en détail.
Précautions

Pour les précautions d'emploi, on va retenir principalement un risque d'interaction avec les médicaments, avec un risque un peu plus accru pour les médicaments à marge thérapeutique étroite.

En fait, c'est une contrindication bien connue pour le pamplemousse, pour le jus de pamplemousse. Il est contrindiqué lorsque prise d'immunosuppresseurs, prise de statines, prise d'anticoagulants, prise de médicaments pour le cœur, etc.

Le pamplemousse inhibe une enzyme du foie et du système digestif responsable du métabolisme de nombreuses molécules, toxines, médicaments. On appelle cette enzyme CYP 3A4, c'est son petit nom, et elle fait partie d'un système qui s'appelle le cytochrome P450. Et il s'avère que le pamplemousse ralentit l'activité de cette enzyme spécifique. On dit que c'est un inhibiteur de l'activité de cette enzyme.

Alors, ça impressionne un peu tous ces termes, mais ce que ça signifie d'une manière pratique, c'est que vous allez métaboliser un médicament qui utilise cette enzyme d'une manière beaucoup plus lente qu'à l'habitude avec le pamplemousse, ce qui peut mener à des problèmes de surdosage du médicament. Votre corps aura plus de mal à éliminer cette molécule. Vous aurez plus de médicaments dans le sang que prévu. Et ça, ça peut être problématique.

C'est une précaution applicable pour le jus pamplemousse. Pour l'EPP spécifiquement, je ne sais pas si on a les données pour confirmer un effet similaire. Mais par principe de précaution, on va supposer une similarité. Donc prudence si médicament à marge thérapeutique étroite, il faudra consulter votre pharmacien, en particulier s'il s'y connait en produits naturels, il pourra vous aider.
Ma conclusion

Donc je vais conclure et clarifier ma position. Pour moi, il y a trop d'inconnues autour de l'EPP, que j'ai du mal à maitriser. Les parties du fruit utilisées, le processus de fabrication, la grande variabilité des produits du commerce. Je n'arrive pas à avoir une bonne info pour faire mes recommandations.

Basé sur mon expérience du marché américain des années 2000, je n'ai pas souvent utilisé ce produit. Parfois la personne que j'accompagnais me disait : "il m'en reste, est-ce que je peux l'utiliser pour telle ou telle situation" et effectivement, on travaillait avec. Donc j'ai ce retour indirect. Mais mon expérience, elle est, somme toute, limitée.

Pour moi, l'EPP n'est pas quelque-chose que je peux fabriquer facilement par rapport à un extrait liquide d'autres plantes. Et puis franchement, je connais de nombreuses plantes qui me semblent avoir une efficacité supérieure à l'EPP. Donc j'ai décidé de ne pas utiliser et recommander ce produit à l'heure actuelle dans ma pratique.

Mais sachez que je respecte l'opinion et l'expérience de ceux qui connaissent bien ce produit et qui l'apprécient. Je connais des praticiens qui en sont satisfaits, qui ont de bons résultats. Et des utilisateurs qui m'ont fait de bons retours sur leur capacité à traverser des périodes infectieuses.

Dans tout ce que je fais, mes trois sources d'information sont la tradition, la science et l'expérience pratique d'accompagnement des individus. C'est mon trio. Je ne mets pas une source d'information au-dessus de l'autre. Et nous, les praticiens, on s'est cassé les dents sur pas mal de situations complexes, donc les livres, c'est bien, la science, c'est bien, mais on accorde aussi énormément d'importance à la pratique.

Je vous rappellerai juste de faire très attention au fournisseur et de vous assurer que vous avez vraiment un produit de qualité. Si c'est le cas et si ça fonctionne pour vous, que le produit vous semble le plus éthique possible, alors c'est tout bon.

Paragraphe 2

Nunc sapien mauris, imperdiet ac pellentesque quis, facilisis non sapien. Maecenas congue vehicula mi, id luctus mi scelerisque nec. Cras viverra libero ut velit ullamcorper volutpat. Maecenas ut dolor eget ante interdum auctor quis sed nunc. Proin faucibus, mauris vitae molestie sodales, erat nisi rhoncus justo, in placerat turpis elit sed eros. Mauris molestie, justo et feugiat rutrum, arcu metus dapibus quam, sollicitudin tempus tortor dolor et nibh.

Plus...

Paragraphe 3

Nunc sapien mauris, imperdiet ac pellentesque quis, facilisis non sapien. Maecenas congue vehicula mi, id luctus mi scelerisque nec. Cras viverra libero ut velit ullamcorper volutpat. Maecenas ut dolor eget ante interdum auctor quis sed nunc. Proin faucibus, mauris vitae molestie sodales, erat nisi rhoncus justo, in placerat turpis elit sed eros. Mauris molestie, justo et feugiat rutrum, arcu metus dapibus quam, sollicitudin tempus tortor dolor et nibh.

Plus...

Paragraphe 4

Nunc sapien mauris, imperdiet ac pellentesque quis, facilisis non sapien. Maecenas congue vehicula mi, id luctus mi scelerisque nec. Cras viverra libero ut velit ullamcorper volutpat. Maecenas ut dolor eget ante interdum auctor quis sed nunc. Proin faucibus, mauris vitae molestie sodales, erat nisi rhoncus justo, in placerat turpis elit sed eros. Mauris molestie, justo et feugiat rutrum, arcu metus dapibus quam, sollicitudin tempus tortor dolor et nibh.

Plus...

Paragraphe 5

Nunc sapien mauris, imperdiet ac pellentesque quis, facilisis non sapien. Maecenas congue vehicula mi, id luctus mi scelerisque nec. Cras viverra libero ut velit ullamcorper volutpat. Maecenas ut dolor eget ante interdum auctor quis sed nunc. Proin faucibus, mauris vitae molestie sodales, erat nisi rhoncus justo, in placerat turpis elit sed eros. Mauris molestie, justo et feugiat rutrum, arcu metus dapibus quam, sollicitudin tempus tortor dolor et nibh.

Plus...