Olivier

Paragraphe 1

Nom commun : Olivier

Nom latin : Olea europaea

Famille : Oleaceae

Constituants :

Principes amers (oleuropéine, un seco-iridoide)
Triterpènes (acide oléanolique et crataegolique)
Flavonoïdes (flavones et flavonols)
Tanins (hydrolysables)
Phytostérols
Etc.

Goût :

Amer
Astringent

Energétique :
Utilisation de l'olivier
Cardiovasculaire

Laissons la place au docteur Leclerc qui en a si bien parlé (ref : Leclerc). Il explique que la plante est excellente pour les problèmes d'hypertension, et qu'il faut alterner les cures de feuilles d'olivier et les cures de sommités fleuries d'aubépine (Crataegus monogyna). L'olivier agit à la fois comme vasodilatateur et diurétique.

Pourquoi ces deux actions sont-elles importantes ? Imaginez un excès de liquide (le sang) dans une plomberie trop petite (le réseau artériel). C'est un peu ça l'hypertension. La feuille d'olivier va à la fois élargir les tuyaux (dilatation des artères) et évacuer une partie du liquide (augmentation de la diurèse).

Leclerc cite le professeur Binet : « Nos expériences de laboratoire permettent d'affirmer l'existence d'un puissant agent vasodilatateur dont les effets sont indiscutables : il déclenche une dilatation accentuée des artères avec chute tensionnelle ».

Leclerc l'indique surtout pour les cas d'hypertension essentielle et d'artériosclérose, expliquant que la répétition du traitement ne fait aucunement diminuer l'efficacité de la plante, ce qui est encourageant. On peut donc prendre la plante sur le long terme.

Skenderi la positionne pour les maladies coronariennes, maladies dans lesquelles l'artère coronaire est partiellement bouchée et le coeur n'est plus assez alimenté (ref : Skenderi). Comme l'aubépine, la feuille d'olivier peut donc "nourrir le coeur".

Je vous donne quelques synergies intéressantes pour ce type de déséquilibre :

Feuille d'olivier en décoction
Sommités fleuries d'aubépine en infusion
Bractées de tilleul en infusion

Attention, la feuille d'olivier et l'aubépine peuvent interagir avec les médicaments hypotenseurs.

Olivier (Olea europa)
Hypoglycémiant

La feuille d'olivier fait baisser légèrement la glycémie et peut donc être utilisée chez ceux qui souffrent de problèmes métaboliques, en accompagnement aux ajustements nutritionnels.

L'adjectif “légèrement” ne doit pas vous faire penser que la feuille d'olivier est inutile dans la gestion de la glycémie. Elle a sa place dans un protocole, il faut juste l'accompagner d'autres plantes. Car une légère baisse par-ci avec l'olivier, une légère baisse par-là avec le fenugrec, le ginseng, la momordique ou la cannelle - tout ceci s'ajoute et on finit par obtenir un effet notable.

Notez aussi que ses propriétés protectrices cardiovasculaires la rendent très intéressante lorsqu'il y a hyperglycémie. Le médecin Américain Dwigth Lundel explique ceci : l'hyperglycémie est un peu comme passer du papier verre sur nos fragiles artères. Les dommages sont conséquents, et l'athérosclérose guète. La feuille d'olivier fournit aussi une protection non-négligeable dans ce contexte.

Attention, la feuille d'olivier peut interagir avec les médicaments hypoglycémiants.
Fébrifuge

Au début du XIXè siècle, les médecins militaires français utilisèrent la feuille d'olivier comme succédané du quinquina pour tout type de fièvres, en particulier ce qu'on appelait à l'époque les “fièvres intermittentes”. Certaines maladies donnent en effet des fièvres récurrentes et espacées de quelques jours sans fièvre. On peut observer cela avec la malaria, la fièvre typhoïde, ou certaines maladies parasitaires comme la leptospirose.

A une époque ou le quinquina, plante reine des fièvres intermittentes, n'était pas forcément disponible, la feuille d'olivier arrivait à point nommer. Cazin mentionne des prises régulières toutes les 2 ou 3 heures, des prises rapprochées typiques durant une condition aigüe.

Certains estiment qu'elle serait aussi efficace que les plantes riches en salicylates comme le saule blanc (Salix alba). De plus, plusieurs études in-vitro semblent démontrer un effet antibactérien et antiviral. Ces deux actions combinées pourraient faire de la feuille d'olivier un outil intéressant pour certaines infections rebelles. Avec la recrudescence des infections résistantes aux antibiotiques, nous avons constamment besoin de nouveaux outils.

De plus, les virus et bactéries arrivent relativement facilement à s'adapter à une molécule isolée d'antibiotique. Mais s'adapter à une armada de constituants qui agissent en synergie, c'est une tâche beaucoup plus compliquée...

Olivier (Olea europa)
Préparation de la feuille d'olivier
Parties utilisées

La feuille est récoltée lorsqu'elle est mature et encore bien verte, en général pendant l'été. Le séchage est long car la feuille est plutôt coriace. Certains la sèchent au four à des températures allant jusqu'à 65°C. Mais autant faire simple - il vous faut simplement un endroit chaud et sec comme un grenier. Etalez vos feuilles sur un drap ou une grille ou claie de séchage et tournez-les régulièrement jusqu'à ce qu'elles se brisent facilement.

Conservez ensuite vos feuilles entières dans un endroit sec et à l'abri de la lumière.
Formes utilisées

Infusion ou Décoction
Des feuilles sèches
Teinture
Des feuilles sèches (1:5 – alcool à 60°)

Les auteurs classiques (Leclerc, Fournier) mentionnent le caractère hydrosoluble de nombreux composants de la feuille d'olivier, et recommandent donc une infusion ou décoction comme la forme la plus efficace.

La décoction permet d'utiliser légèrement moins de feuille que si vous faisiez une infusion. Afin de libérer encore plus de constituants, vous pouvez pulvériser la feuille grossièrement au blender avant d'en faire une infusion ou une décoction.
Doses

Teinture
2 à 4 g (ref : Fournier)
60 gouttes par jour avant les repas (ref : Valnet)
Infusion ou décoction
30 à 80 g de feuilles par litre (ref : Valnet). 3 tasses par jour ou plus avant les repas.
15 à 60 g par litre (ref : Fournier, Cazin)

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