Néflier (Mespilus germanica)

Divers


La culture du néflier durant toute l’époque médiévale fut fort fréquente, car il avait l’avantage de fournir durant une partie de l’hiver une manne inespérée.
L'école de Salerne dit à son sujet "Encore ferme, elle plaît ; mais pour votre santé, elle est toujours meilleure en sa maturité. "
Le fruit du néflier est resté le symbole des choses dont l’inconsistance voisine avec le néant, ainsi qu’en témoigne la réponse populaire qu’on oppose à une requête importune : ‘Vous n’aurez que des nèfles !’ ». Son surnom de « cul-de-chien » ne l’a sans doute pas aidé non plus, de même que la comparaison qui fut faite entre la forme de ce fruit et celle des bonnets à pointes dont on coiffait le chef des fols au Moyen-Âge.
l’arboriculture moderne a acquis tant de fruits infiniment supérieurs en saveur comme en beauté à la modeste et quelque peu ridicule nèfle, elle s’est cultivée de moins en moins.


Ne pas confondre avec le néflier du japon

En cuisine


comestibles, mais immangeables en automne en raison de leur saveur austère et acerbe peu agréable, il faut attendre le début de l’hiver et leur blettissement par le gel (fermentation interne) afin de pouvoir les consommer. Elles deviennent alors molles et sucrées et constituent un fruit apprécié et très nutritif. Cependant, il est tout à fait possible de procéder à un blettissement artificiel en ramassant les nèfles à l’automne, avant les premières gelées. En stockant les fruits dans une pièce aérée et en les mettant au congélateur assez longtemps, on accélère le blettissement. On obtient donc des nèfles consommables de cette manière. Dès lors, elles peuvent être cuites en compote, marmelade, confiture. Il est même possible d’en fabriquer des pâtes (comme celle de coings), du vin après fermentation, du jus des fruits, etc. Elles peuvent également se consommer crues pour accompagner le fromage.

Propriétés

Propriétés thérapeutiques
Tonique astringente des muqueuses intestinales, régularisatrice intestinale, antidiarrhéique, déconstipante.
Diurétique
Astringente cutanée
Usages thérapeutiques
Troubles de la sphère digestive : entérite, dysenterie, diarrhée, diarrhée infantile, diarrhée rebelle
Affections buccales : aphte, ulcération buccale, inflammation et irritation de la gorge
Affections cutanées : irritation, inflammation, coupure, écorchure, etc.
Goutte.

Posologie


La pulpe est utilisée en cataplasme pour soulager les irritations de peau.
Les bourgeons floraux et foliaires sont prescrits en décoction pour traiter les troubles intestinaux et les diarrhées chroniques.
Le feuillage s'utilise séché et haché en décoction (5 mn) sous forme de gargarisme pour traiter les aphtes, pharyngites, amygdalites mais aussi pour nettoyer les plaies.
Les graines, broyées et macérées à froid dans le vin blanc étaient utilisées comme antigoutteux et diurétique. On la considérait propre à briser et dissoudre les calculs rénaux mais il faut être prudent car les graines contiennent de l'acide cyanhydrique. L'écorce a été utilisée comme substitut de la quinine, mais avec des résultats incertains.

Composition

Si l’écorce, les feuilles et les fruits non mûrs nous offrent belle part de tanin, c’est davantage la nèfle parvenue au seuil du blettissement qui fait l’objet d’un usage thérapeutique. En moyenne, une telle nèfle contient jusqu’à 75 % d’eau, des sucres (glucose, fructose : 10 %), de la cellulose (7 à 13 %), du mucilage, des acides (malique, tartrique, lorique, citrique), des vitamines (C, groupe B), du magnésium, etc.