La brunelle (Prunella vulgaris)
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Précautions d'emploi
L’utilisation prolongée de la brunelle peut causer des problèmes de digestion et de la diarrhée.
Il est essentiel de ne pas dépasser les doses recommandées, car une surconsommation de brunelle peut causer des effets indésirables tels que des maux de tête, des vertiges et des nausées.
Ne pas cueillir la brunelle près de routes ou de champs traités avec des pesticides, car elle peut absorber ces substances toxiques.
Usages culinaires
Composition
Acides phénols (acide rosmarinique, acide caféique et dérivés) ;
Triterpènes (acide arjunolique, acide ursolique et acide oléanolique) ;
Flavonoïdes (flavonols, anthocyanines) ;
Polysaccharides (prunelline) ;
Vitamines B1, C et K.
Propriétés médicinales
On collecte les parties aériennes en été quand elles sont en fleurs.
Elle est utilisée pour réduire la fièvre, soulager les maux de gorge, la toux et les malaises dus au rhume.
Selon le modèle animal (rat de laboratoire), elle pourrait présenter un intérêt contre certains troubles de la mémoire.
Ses qualités stomachiques la font aussi utiliser pour soulager les crampes d'estomac et les aigreurs et réduire la diarrhée et les vomissements.
A utiliser pour les petites coupures et blessures, griffures et érythèmes ;
Moins efficace (de loin) que l'achillée millefeuille pour arrêter un saignement, ou que la consoude pour refermer une plaie en surface ;
Mais rend tout de même bien service de par sa présence dans de nombreuses régions ;
Antiviral et antibactérien :
De nombreuses études in-vitro démontrent que la brunelle est efficace contre les virus de l'herpes, contre le virus VIH, contre le virus de la grippe ;
La brunelle a été classifiée comme antivirale puissante, lorsqu'il y a contact direct entre la préparation et la zone touchée (application d'une teinture diluée sur un herpès buccal par exemple, ou infusion pour une gastro-entérite virale) ;
La brunelle active l'immunité cellulaire d'une manière significative dans un modèle de tuberculose induite par un bacille résistants aux antibiotiques chez le rat;
D'une manière générale, similaire aux autres plantes riches en polysaccharides, la brunelle a un effet activateur sur le système immunitaire.
Antioxydant :
Grâce à sa teneur en acide rosmarinique (elle en contient 5% - une forte teneur), la brunelle est l'un des antioxydants les plus puissants dans le monde des plantes (ref : Mills & Bone) ;
A utiliser lorsqu'il y a stress oxydatif élevé, en particulier lorsque maladie dégénérative chronique ou maladie auto-immune, afin de protéger les cellules saines ;
Hypertension :
La brunelle est utilisée dans différentes traditions contre l'hypertension essentielle. Elle semble agir d'une manière directe et indirecte : en tant que lamiacée, elle est légèrement calmante pour les nerfs, le stress étant un facteur aggravant de l'hypertension ;
ORL :
En bain de bouche, la brunelle soulage les diverses inflammations de la bouche, la gingivite par exemple (ref : Fournier) ;
La brunelle, de par son effet astringent et désinfectant, soulage les maux de gorge lorsque consommée en infusion et/ou gargarisme (ref : Fournier) ; D'une manière générale, elle calme toute muqueuses/tissu enflammé au niveau de la gorge, des poumons, du nez, des oreilles.
Cancer :
Plusieurs études suggèrent un effet anti-cancer de la brunelle dans le contexte du cancer du poumon. Ces études ont été effectuées soit sur des rats, soit in-vitro, ce qui rend une extrapolation à l'être humain difficile ;
Digestif :
La brunelle, prise en infusion, soulage les inflammations digestives diverses, les diarrhées et les petits saignements associés (ref : Fournier).
Antiallergique :
La brunelle réduit la réaction allergique (histamines) et la cascade inflammatoire induite chez la souris. Elle peut donc faire partie d'un protocole anti-allergies.
Foie :
En médecine chinoise, la brunelle est appelée « xia ku cao ». Elle diminue l'inflammation des voies hépatobiliaires (foie et vésicule biliaire). La plante « nourrit » le foie, elle ne laisse pas le foie dans un état de fatigue dû à une sur-stimulation - à contraster avec les amères plus puissantes comme la gentiane ;
La brunelle agit probablement mieux sur une inflammation des voies biliaires due à une infection, et non due à des problèmes métaboliques ou de toxicité (stéatose hépatique, cirrhose, etc.)
Souvent associée au fleurs de Chrysanthemum pour rajouter un effet anti-inflammatoire additionnel.
Utilisée pour les migraines hépatiques (de type « feu du foie montant » en médecine chinoise) ;
Utilisée dans les formulations contre l'hépatite virale en médecine chinoise.
Reins :
Protège et « nourrit » les reins, améliorant la diurèse, non pas en poussant les reins à travailler plus fort, mais en les aidant à retrouver un fonctionnement sain ;
En particulier lorsque problèmes de dents associés aux problèmes de rein - en médecine traditionnelle chinoise, les reins contrôlent les os et les dents.
Divers :
La brunelle est hypoglycémiante ;
Comme beaucoup d'autres lamiacées, elle peut être utilisée en infusion tiède ou froide pour la gestion des fièvres (diaphorétique, aide le corps à redescendre en température) ;
Cazin note un cas d'hémorroïdes volumineuses soignées par des feuilles de brunelle mangées en salade pendant une trentaine de jours (ref : Cazin) ;
En bain d'œil pour les rougeurs et inflammation des yeux (médecine chinoise et de l'ouest).
Posologie
Parties utilisées :
Parties aériennes en fleurs idéalement ;
Sinon feuilles, à cueillir au besoin ;
« xia ku cao » : la médecine chinoise utilise les fleurs cueillies sèches et brunes sur la plante (voir photo ci-dessous), ce qui optimise la quantité de polysaccharides (stimulant du système immunitaire) ;
Formes utilisées :
Teinture mère des parties aériennes fleuries, ou de la feuille, fraiche (préférable - 1:2 - alcool 90°) ou sèche (1:5 - alcool 50°) ;
Macérât huileux pour application locale (ou teinture mère diluée) ;
Infusion des parties aériennes fleuries, ou de la feuille ;
Décoction des fleurs cueillies sèches sur la plante (xia ku cao).
Dose :
Teinture mère : 20 à 60 gouttes selon l'application (ref : Caldecott) ;
Infusion : 40 g par litre, 3 ou 4 tasses par jour (ref : Valnet) ;
Fleurs cueillies sèches sur la plante (xia ku cao) : 10 g à 15 g (ref : Xu Li).