La berce Heracleum

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Précautions

Des précautions basiques devraient être prises pour manipuler les Berces (éviter le soleil après contact avec la sève). Elle est photosensibilisante. ATTENTION  ! NE PAS CONFONDRE AVEC LA BERCE DU CAUCASE; vOIR EN BAS DE PAGE;

Propriétés médicinales

La berce est une plante dont les propriétés médicinales sont connues depuis longtemps. Elle aide notamment à soigner certains maux tels que les troubles digestifs, l’hypertension et les coliques. Cette plante est également utilisée pour soulager les douleurs comme les crampes musculaires et les inflammations. La berce est aussi prescrite en cas de fatigue pour apporter du tonus et de l’énergie, mais aussi pour éliminer les mauvaises toxines présentes dans l’organisme.

La berce a également des propriétés emménagogues (pour régulariser le cycle menstruel) et des effets anti hypertensifs. Cette plante est aussi reconnue comme étant antifongique et antibactérienne. 
La berce est également reconnue pour ses vertus stimulantes et aphrodisiaques masculines. Elle aide donc à lutter contre certains problèmes d’ordre sexuels.

En usage externe, cette plante est recommandée pour traiter les problèmes de peau comme l’acné, mais également pour soigner les abcès, les infections cutanées et pour soulager les douleurs articulaires.La Grande berce est réputée stomachique et digestive, anti-dyspepsie et diurétique et tonifiante.

Elle a des propriétés sédatives ; ses parties aériennes sont hypotensives (antihypertenseur) et vasorelaxantes ; elle a été utilisée pour traiter les problèmes menstruels.

Elle a des propriétés antiseptiques ; antibactériennes et antifongiques ce qui explique qu'elle peut aider les plaies à cicatriser.

Types d'usages :
Sa racine a été comparée pour ses vertus médicinales et aphrodisiaques à celles du Ginseng. La Grande Berce a parfois été baptisée “Ginseng d'Europe” pour ses vertus supposées de tonifiant sexuel. L'impuissance masculine a ainsi été traitée par le docteur Leclerc au xxe siècle et ses patients auraient vu leur état s'améliorer.
Additionnée de feuilles fraîches, elle traitait autrefois aussi les rhumatismes, l'arthrite, les abcès, furoncles, piqûres d'insectes et engorgements lymphatiques. Séchée et réduite en poudre cette racine était prétendument anti-épileptique et vermifuge (combinée au fruit sec). Additionnée de feuilles et utilisée en tisane, elle était réputée digestive et hypotensive. La racine serait aussi digestive et carminative (facilitant l'expulsion du méthane intestinal) et détersive (nettoierait et favoriserait la cicatrisation).

Le fruit sec aurait des propriétés antiseptiques, antibactériennes, antifongiques, diurétiques, hypotensives, vasodilatatrices et sédatives. Il serait efficace en cas de diarrhée infectieuse, comme d'autres parties de la plante utilisées contre la diarrhée et la dysenterie. On utilisait autrefois le fruit pour traiter la blennorragie (MST).
La graine macérée dans de l'alcool donne une liqueur digestive et calmante, au goût d'orange amère.


Usages culinaires

épices ;
aromatisation de plats, de yoghourts (par exemple à partir des feuilles et fruits) de boissons et desserts ; Les fruits ont un léger goût d'agrume.
Toutes les parties sont comestibles, récoltées du printemps à l’automne, mais c'est au printemps que la plante est particulièrement aromatique.

Racine : récoltée en fin d'automne, et avant l'apparition des tiges, elle est piquante et très aromatique. On la consomme cuite, comme un condiment, dans des soupes par exemple ;
Jeunes pousses de printemps, feuilles et pétioles : ces parties de la plante se mangent crues ou cuites, pelées pour les tiges et le pétiole afin d'éliminer la gaine fibreuse. Crues, ces parties de la plante dégagent au froissement une odeur de noix de coco et/ou de mandarine (arôme délicat qui disparaît à la cuisson). Leur texture est croquante, semblable, en plus tendre, à celle du concombre.
Au xixe siècle on utilisait les jeunes pousses et les jeunes feuilles pour accompagner les viandes en mélange avec d'autres herbes.
On peut aussi les utiliser en potage ou cuites comme des épinards ; feuilles et tiges étaient utilisées fermentées en Russie et dans certains pays de l'Est pour confectionner le bortsch (potage traditionnel dont le nom provient du mot « Berce » respectivement en russe ou polonais), mais cette plante est aujourd'hui remplacée dans la recette par le Céleri en branche ;
Tiges et pétioles : en Russie, récoltés au printemps, on les fait sécher puis, coupées en rondelles elles sont utilisées comme friandise au goût de mandarine ; sinon, pelés, ils peuvent être croqués crus. Ils peuvent aussi être cuits à la vapeur, confits, lactofermentés, congelés, etc.. La tige âgée et fibreuse peut donner du goût aux soupes et bouillons.
Inflorescences : non développées, elles se mangent crues ou cuites avec alors une saveur sucrée évoquant la noix de coco et/ou des agrumes, mais la fleur épanouie n'est généralement pas mangée, car elle a une odeur d'urine de chien ;
Fruits : leur goût de zeste d'orange amère ou de mandarine, un peu piquant, permet de les utiliser (frais, secs ou éventuellement torréfiés) comme condiment dans des assaisonnements de salade, soupes, vins chauds et autres boissons, friandises, desserts tels que gâteaux, pain d'épice, sorbets et glaces, etc. 

Composition

Les parties jeunes de la plante sont riches en vitamine C, en glucides, en protéines et minéraux. Ses feuilles et racines contiennent des furocoumarines (fongicides mais également photosensibilisantes) et de l'octanol. Les coumarines (aussi présents dans les fraises, les abricots, le cassis et les cerises) sont présents dans les Berces en quantités parfois assez élevées. Ces molécules ne sont pas classées cancérigènes mais présentent une légère toxicité pour les reins et le foie. L'angélicine est l'une de ces furanocoumarine naturelle (antifongique efficace contre Candida albicans, Cryptococcus neoformans, Saccharomyces cerevisiae et Aspergillus niger). Testée, ainsi que plusieurs autres coumarines puissamment antifongiques par Sardari & al. en 1999, sur des lignées cellulaires humaines, elles se sont montrées non-toxiques. 
Les parties jeunes de la plante sont riches en vitamine C, en glucides, en protéines et minéraux. Ses feuilles et racines contiennent également de l'octanol.

Danger de la berce du caucase

La berce du Caucase est une bisannuelle aux tiges tachées de rouge et mesure entre 2 et 5 m de hauteur.
• Sa tige est picotée par de nombreuses taches pourpres.
• Ses feuilles dentelées peuvent s’étendre jusqu’à 3 m de long et 1,5 m en largeur !
Elle est jugée d'autant plus indésirable que sa sève riche en furanocoumarines (angélicine, psoralène...) présence une forte phototoxicité.
Cette sève est incolore et indolore au moment du contact, mais dans les 48h suivant un contact avec la peau y apparaissent des brûlures au 3e degré, douloureuses avec des cloques laissant parfois des cicatrices durables. Les molécules phototoxiques de cette sève, liposolubles, pénètrent aisément la barrière épidermique et des muqueuses, causant une inflammation et des dommages à la membrane cellulaire en se liant à l'ARN et l'ADN du noyau cellulaire, conduisant ainsi à une photodermatite nécessitant parfois un traitement chirurgical. L'inhalation de particules de sève de Berce du Caucase peut entraîner des symptômes pulmonaires obstructifs, et une projection dans les yeux peut causer une cécité. La manipulation de la Berce du Caucase doit se faire avec la plus grande prudence.