La benoite (Geum urbanum)

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Usages culinaires

Leur usage alimentaire (salades de feuilles, vin de benoîte…) ou condimentaire (racines séchées) est ancien.
Autrefois, on employait la racine séchée pour remplacer le clou de girofle. Elle était utilisée comme fébrifuge, succédanée du quinquina depuis le xviie siècle.

Dans le nord de l'Europe, on l'utilisait pour parfumer la bière, ou le vin par macération avec des zestes d'agrumes.

Les très jeunes feuilles au printemps peuvent être ajoutées aux salades mais elles deviennent rapidement trop riches en tanins et trop astringentes. On peut en faire un vin et utiliser ses racines adventives pour aromatiser des sauces.
La benoîte commune, cette petite merveille de la nature, se marie à merveille avec d’autres plantes sauvages comestibles. Son goût poivré et légèrement sucré offre une multitude de possibilités pour les amateurs de cuisine sauvage.

La consoude : une association gagnante
La consoude, avec ses feuilles charnues et sa saveur douce, s’associe parfaitement à la benoîte commune. En soupe ou en salade, elles forment un duo riche en saveurs et en nutriments.

Le pissenlit : un mariage audacieux
Le pissenlit, souvent considéré comme une mauvaise herbe, se révèle être un allié de choix pour la benoîte commune. Leur mariage offre un mélange de saveurs audacieux, où l’amertume du pissenlit se marie à la douceur de la benoîte.

L’ortie : une union pleine de piquant
L’ortie, malgré son caractère urticant, s’associe à merveille avec la benoîte commune. Cuisinées ensemble, elles offrent une explosion de saveurs, où le piquant de l’ortie rencontre le poivre de la benoîte.

Le plantain : une alliance harmonieuse
Le plantain, avec son goût de champignon, forme une alliance harmonieuse avec la benoîte commune. En salade ou en tisane, leur association apporte une touche de douceur et de fraîcheur.

La mélisse : une combinaison apaisante
La mélisse, connue pour ses vertus apaisantes, se marie parfaitement avec la benoîte commune. Leur infusion commune offre une boisson réconfortante, où le citron de la mélisse se mêle au sucre de la benoîte.

La benoîte commune, avec sa saveur unique, s’associe à merveille avec une multitude de plantes sauvages comestibles. Alors, n’hésitez pas à expérimenter et à découvrir de nouvelles saveurs !

Quelques suggestions de préparations à base de benoîte commune pour régaler en cuisine !
En confiture
La benoîte commune peut également se transformer en confiture. Mélangez les feuilles avec du sucre et de l’eau, puis laissez cuire jusqu’à obtenir une texture de confiture. Un délice sur une tartine de pain frais !

En liqueur
Pour les amateurs de boissons fortes, la benoîte commune se transforme en une liqueur savoureuse. Faites macérer les feuilles dans de l’alcool fort pendant plusieurs semaines, puis filtrez. Vous obtiendrez une liqueur aux notes épicées et sucrées.
Mises à macérer dans du vin rouge avec un zeste d’orange, elles créent un apéritif délicieux.

Propriétés médicinales

les propriétés astringentes de la benoîte ont suscité de tout temps son usage médicinal traditionnel pour combattre les troubles digestifs et aussi circulatoires, que ce soit en infusion ou en décoction (pour usage externe en bains de bouche contre les maux dentaires ou de gorge), ou en teinture. Ses feuilles et son rhizome sont astringents et vulnéraires du fait de l'huile essentielle et du tanin qu'ils contiennent, d'où ses usages traditionnels comme antihémorragique, antidiarrhéique, fébrifuge, styptique, pour soulager les maux de gorge ou les maux d'estomac, les insuffisances veineuses, les hémorroïdes, les jambes lourdes. L' usage des rhizomes de benoîte soignent les aphtes, raffermissent les gencives, apaisent les maux de dents. La benoîte sert aussi de remède aux engelures.

Composition

Les racines contiennent des tanins, des hétérosides phénoliques et une essence aromatique riche en eugénol, composant principal de l’huile essentielle du clou de girofle et substance entrant dans la composition des pansements dentaires.

Chai aux racines de benoîte

Chai aux racines de benoîte
La recette du chai aux racines de benoite est toute simple. J’utilise du lait végétal (ici du lait d’avoine) mais vous pouvez prendre le lait de votre choix.

Notre mélange d’épices est constitué de racines de benoîte, de cannelle et de gousses de cardamome, pour se rapprocher du goût du chai. Mais j’aime remplacer la cardamome par des fruits de berce commune qui ont un goût épicé qui rehausse bien celui du chai.

Ingrédients
500 ml de lait d’avoine (ou autre lait de votre choix)
2 cuillerées à soupe de racines de benoîte nettoyées et hachées
1 bâton de cannelle coupé en petits morceaux (cela permet de mieux faire sortir les arômes)
3 – 4 gousses de cardamome ou une vingtaine de fruits de berce séchés (pour en savoir plus voir mon article sur la berce commune).
Optionnel : 1 cuillerée de sucre ou de miel

Préparation
Bien nettoyer les racines et les hacher. Couper le bâton de cannelle en morceaux. Si vous utilisez des gousses de cardamome ouvrez-les.

Porter le lait à ébullition.

Ajouter les racines de benoîte hachées, le bâton de cannelle en morceaux et les gousses de cardamome ou les fruits de berce.

Faire bouillir à petit feu pendant 10 à 15 minutes.

Filtrer.

Si vous aimez une saveur un peu plus sucrée ajoutez le sucre ou le miel et profitez de la chaleur et de la rondeur de cette boisson réconfortante !