Ephèdre (Ephedra distachya)
Précautions
Cette plante est contre-indiquée chez les personnes atteintes de sympathicotonie (sensibilité anormalement élevée du système nerveux sympathique), d’hypertension ou de la maladie de Basedow (maladie de la thyroïde d’origine auto-immune)
- thrombose coronarienne;
- diabète;
- glaucome;
- maladie cardiaque;
- hypertension artérielle;
- troubles de la circulation cérébrale;
- troubles des surrénales;
- hyperplasie de la prostate;
- dépression, anxiété, agitation;
- difficulté à uriner ou d'hyperplasie de la prostate.
- les personnes suivant un traitement aux inhibiteurs de la monoamine oxydase (famille d'antidépresseurs);
- les enfants de moins de 6 ans;
Bien que des essais sur les animaux indiquent que l'éphédra n'a aucune action abortive et qu'aucun cas de fausse couche ou de malformation à la naissance n'ait été signalé chez les humains, certaines sources recommandent aux femmes enceintes d'éviter la plante en raison de l'absence de données toxicologiques complètes.
Interrompre le traitement si l'un des symptômes suivants se manifeste : douleur à la poitrine, maux de tête graves, respiration courte, étourdissement, troubles du sommeil ou nausées.
Les principaux effets indésirables de l'éphédra sont causés par son action hypertensive et au fait que c'est un stimulant du système nerveux central.
La montée fulgurante des effets indésirables graves associés à l'usage de produits renfermant de l'éphédrine (éphédra ou éphédrine synthétique) vient généralement d'excès liés aux usages récents de cette substance pour la perte de poids et comme drogue stimulante. Plusieurs experts croient également que l'association de l'éphédrine (naturelle ou synthétique) et de stimulants comme la caféine augmente l'action stimulante de l'éphédrine sur le système nerveux central et engendre divers problèmes nerveux, cardiaques ou psychiatriques. Deux décès, dont celui récent d'un joueur de baseball, ont été reliés à la consommation d'éphédra dans le but de maigrir ou d'améliorer les performances sportives. L'entraînement intensif, notamment par grande chaleur, augmente le risque d'effets indésirables graves.
Les plantes et les suppléments qui renferment de la caféine (noix de cola, guarana, yerba mate) peuvent augmenter les risques d'effets indésirables liés à une surstimulation du système nerveux central.
Avec des médicaments
Médicaments pour diabétiques. L'éphédra peut faire augmenter les taux de glucose sanguin.
Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO). L'usage concomitant augmente les risques d'hypertension artérielle.
Dexaméthasone. L'éphédrine accélère l'élimination de cet anti-inflammatoire et peut donc en diminuer l'efficacité.
Médicaments pour cardiaques. La combinaison de digoxine et d'éphédrine peut causer de l'arythmie cardiaque.
Dérivés de l'ergot. Conjugués à l'éphédrine, ces médicaments antimigraineux peuvent causer de l'hypertension artérielle.
L’éphèdre ou éphédra est une plante médicinale controversée. Lorsqu'elle est utilisée pour ses indications traditionnelles, comme décongestionnant ou pour l’asthme, la pluparts des auteurs s’entendent sur son efficacité et même sur son innocuité. Cependant, là où le bât blesse, c’est lorsqu’elle est employée pour des indications plus « contemporaines ».
Dans la pharmacopée chinoise, il n’est nullement question d’effet amaigrissant ou stimulant (herbal extasy) et les cas d’effets secondaires graves ont tous été rapportés à la suite d’un usage pour l’une ou l'autre de ces indications.
À mon avis, associé un régime alimentaire adéquat et à l'exercice, le thé vert est le premier choix en phytothérapie si vous cherchez à perdre du poids. Malgré ce que disent certains auteurs, la caféine du thé ne constitue pas son principe actif majeur. Ce sont plutôt les cathéchines (polyphénols) qui sont responsables de son efficacité et qui, de plus, ont une activité antioxydante et sont impliqués dans la prévention de certains cancers. Donc, en plus d’augmenter la thermogenèse et d’être parfaitement sécuritaire, le thé vert apporte plusieurs bénéfices santé.
Propriétés
Nom latin : Ephedra vulgaris
Famille : Gnétacées
Période de récolte : Toute l’année.
Ephédra : Maladie(s) associée(s) : Hypertension Artérielle
Ephédra : Propriétés
L’éphédra contient de l’éphédrine, une substance active proche de l’adrénaline appréciée pour son effet antiasthmatique (elle agit contre l’asthme), eupnéique (elle décongestionne les voies respiratoires) et vasoconstricteur (elle rétrécit le calibre des vaisseaux sanguins). Cette plante est aujourd’hui surtout utilisée pour traiter des affections respiratoires (asthme, dyspnées), la fièvre et les rhumes, notamment la rhinite allergique ou rhume des foins. Elle a des propriétés antiallergiques et agit efficacement contre certaines allergies telles que l’urticaire. L’éphédrine est aussi indiquée chez les patients qui ont été victimes d’un infarctus du myocarde (crise cardiaque).
En médecine classique, on a utilisé l'éphédrine, principale substance active de l'éphédra, pour traiter l'asthme parce qu'elle agit comme bronchodilatateur. À l'époque où on la prescrivait couramment à cette fin, les bronchodilatateurs de synthèse courants présentaient sensiblement les mêmes effets indésirables que l'éphédrine, ce qui ne serait plus le cas des nouvelles générations de médicaments pour asthmatiques. Cet usage de l'éphédrine est aujourd'hui désuet.
La pseudoéphédrine, une autre substance présente en quantité importante dans l’éphédra, est encore de nos jours utilisée pour la préparation de médicaments en vente libre destinés à combattre la congestion nasale. C’est le seul usage autorisé des produits en vente libre et il est soumis à des dosages restreints.
En obstétrique, l'éphédrine est également utilisée en intraveineuse pour éviter les chutes de tension artérielle pendant les accouchements difficiles, lorsqu'on administre une épidurale ou en cas de césarienne.
Recherches
Usage reconnu En 1991, la Commission E approuvait l'usage de l'éphédra pour traiter les maladies respiratoires qui s'accompagnent de spasmes des bronches. En 1999, l'OMS en reconnaissait l'efficacité pour traiter la congestion nasale causée par la rhinite allergique, le rhume commun et la sinusite, tout en confirmant son effet bronchodilatateur.
L'éphédrine et la pseudoéphédrine, les deux principaux alcaloïdes que renferme l'éphédra, ont rapidement été adoptées par l'industrie pharmaceutique pour la préparation de bronchodilatateurs (éphédrine), et de décongestionnants (pseudoéphédrine).
Les études cliniques menées sur les affections respiratoires ont porté sur les deux alcaloïdes isolés de la plante ou synthétisés. On trouve peu d’essais au cours desquels on a testé l'éphédra sur des humains, bien que diverses traditions médicinales aient, depuis des millénaires, utilisé la plante entière à cette fin.
Concrètement, il est presque impossible de trouver en vente libre de l’éphédra en capsules, en comprimés ou en teinture, ou une préparation en contenant. De plus, la vente de la plante en vrac est interdite. Les praticiens de médecine traditionnelle peuvent cependant employer l’éphédra pour leurs patients dans le cadre d’un traitement personnalisé.
L’importation, la prescription et la commercialisation de produits contenant de l’éphédra sont interdites en France depuis 2003, excepté dans le cadre de la médecine homéopathique.
L’usage médical de l’éphédrine se résume aujourd’hui au traitement de l’hypotension artérielle (tension trop basse, en particulier au cours d’anesthésies), de la congestion nasale due au rhume, et à la prévention du mal des transports.
Présence
Composition
Le genre Ephedra est l'un des rares parmi les Gymnospermes à produire des alcaloïdes. Les espèces de ce genre contiennent notamment des alcaloïdes, du type « éphédrine », ayant une importance biologique certaine : éphédrine, pseudoéphédrine, noréphédrine, norpseudoéphédrine, méthyléphédrine et méthylpseudoéphédrine. En outre, on a signalé chez certaines espèces eurasiennes, outre les alcaloïdes du type « éphédrine », des éphédroxanes, et des spermidines macrocycliques, appelées éphédradines .
D'autres composés chimiques sont également présents, notamment des kynurénates, des acides citrique, oxalique et malique, des saponines, des cristaux d'oxalate de calcium et des traces de minéraux. Les composés volatils présents dans ces plantes sont principalement représentés par des terpénoïdes qui peuvent servir de marqueurs chimiotaxinomiques.
La teneur totale en alcaloïdes des différentes espèces du genre Ephedra varie considérablement. Certaines, comme les espèces américaines, ne produisent pratiquement aucun alcaloïde actif.
La seule espèce commune en Europe, Ephedra distachya, produit peu d'alcaloïdes.
En revanche, les espèces chinoises et indiennes produisent des quantités importantes de composés actifs. C'est notamment le cas d’Ephedra sinica et Ephedra equisetina en Chine et d’Ephedra intermedia et Ephedra gerardiana.
En asie
En Médecine traditionnelle chinoise (MTC), la plante est, depuis plus de 5 000 ans, un ingrédient de plusieurs préparations de la pharmacopée traditionnelle. Elle n'est jamais prise seule, mais plutôt en association avec plusieurs autres ingrédients, comme c'est généralement le cas en pharmacopée chinoise. Par exemple, dans la préparation Yi Yi Ren Wan, qui est indiquée dans certains cas de polyarthrite rhumatoïde, l'éphédra a pour rôle de contribuer à dissiper tout oedème qui se serait formé dans les articulations, mais son action est complétée et équilibrée par six autres plantes.
Selon la MTC, l'éphédra est utile pour traiter les infections respiratoires, l'asthme, l'eczéma, la rhinite allergique (rhume des foins), l'oedème et la narcolepsie. La médecine kempo (Japon) reprend systématiquement les usages médicinaux et les formules de la MTC. Quant à la médecine ayurvédique (Inde), elle reconnaît depuis longtemps l'utilité de l'éphédra pour traiter l'asthme, les spasmes, le rhume des foins et les allergies.
Posologie
Ephédra : Parties utilisées
La plante et son principe actif (éphédrine).
Ephédra : Posologie
En usage interne
Pour prévenir l’asthme et l’urticaire. Infusion : Faire bouillir entre 10 et 20 g de feuilles pour 1 litre d’eau.
Boire 3 tasses par jour (1 tasse avant chaque repas).
Ou
Comprimés : Prendre entre 3 et 10 cg d’éphédrine par jour, en plusieurs fois.
Les doses maximales à ne pas dépasser sont de 8 cg par prise, et de 25 cg par jour.
En usage externe : par voie rectale ou en pulvérisations nasales.
Demander conseil à un pharmacien spécialisé.
Divers
En Algérie, une pâte à base de cette plante, faite de fruits secs écrasés, était utilisée en cosmétologie traditionnelle pour rougir la peau.