Coquelicot (Papaver rhoeas)
Précautions
Comme pour de nombreuses plantes, certaines personnes peuvent être allergiques au coquelicot. Des réactions allergiques, telles que des éruptions cutanées, des démangeaisons ou des irritations, peuvent se produire chez les individus sensibles. Il est recommandé de faire un test cutané préalable avant d’utiliser des produits à base de coquelicot.
Il est essentiel de veiller à ce que les coquelicots utilisés à des fins culinaires ou cosmétiques soient exempts de pesticides ou de produits chimiques nocifs. Il est préférable de choisir des sources biologiques ou de cultiver soi-même les coquelicots dans un environnement sans pesticides.
Propriétés médicinales
On utilise aujourd'hui surtout ses pétales séchés, qui prennent une couleur lie-de-vin à la dessiccation et dont on fait le plus souvent des tisanes. Infusés dans de l'eau bouillante ils servent aussi à préparer des sirops. Macérés dans de l'alcool (vodka, rhum) avec du sucre, ils font des liqueurs ou des sirops colorés mais peu savoureux (leur goût pouvant être relevé par du lierre terrestre).
Ses effets sont apaisants chez l'adulte, mais plus encore sur les jeunes enfants (on mélangeait autrefois du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil).
Par ses propriétés émollientes, sédatives légères et béchiques, le coquelicot est un calmant de la toux et des irritations de la gorge. Il est alors utilisé sous forme de pastilles à sucer. Il existe un sirop de coquelicot. Ce sirop est déjà mentionné au xviie siècle dans le dictionnaire de Furetière pour un usage médicinal.
Les pétales de coquelicot rentrent dans la composition des fleurs pectorales, notamment dans la « tisanes des quatre fleurs » qui comprend en fait sept espèces.
Usage alimentaire
Les jeunes feuilles de pavot sont traditionnellement consommés crues (hachées, elles servent à aromatiser soupes, légumes et céréales), ou cuites comme les épinards, et utilisées pour aromatiser soupes et salades. Dans le Salento (Italie), on prépare les paparene nfucate en faisant cuire les jeunes feuilles, cueillies avant la floraison, à feu doux dans un peu d'eau avec de l'huile d'olive et des olives noires.
Les boutons floraux peuvent être conservés dans du vinaigre comme les câpres. Le jeune ovaire encore tendre peut être croqué tel quel pour sa saveur de noisette.
Les pétales rouges du coquelicot décorent les plats mais servent aussi à préparer un sirop coloré utilisé contre la toux, les coliques des enfants. À Nemours, on prépare depuis 1870 des bonbons aux coquelicots et depuis 1996 un sirop et une liqueur de coquelicot.
Même si elles sont moins grosses que celles de certains pavots, les graines du coquelicot sont également comestibles. Recueillies en se servant de la capsule comme d'un poivrier, elles sont utilisées comme telles en pâtisserie, pour confectionner des pains aromatisés ou, cuites avec du lait et du miel, pour fourrer des gâteaux. Jadis on extrayait de ces graines très oléagineuses une huile servant de substitut à l'huile d'olive.
Posologie
plantes apaisantes permettant de traiter les troubles du sommeil, les angoisses et les difficultés d'endormissement. C'est notamment le cas du coquelicot qui renferme aussi des alcaloïdes comme le pavot de Californie.
Vous pouvez préparer des infusions afin de profiter pleinement des vertus du coquelicot. Pour ce faire, versez une cuillère à soupe de pétales de coquelicot dans 25 cl d’eau bouillante, laissez infuser pendant dix minutes avant de filtrer la préparation. Vous pouvez boire trois tasses par jour.