Chélidoine (Chelidonium majus)

Précautions


Cette "herbe à verrues" est toxique car elle contient des substances actives alcaloïdes qui sont nocives. Il est ainsi conseillé de ne pas consommer cette plante fraîche ou sa sève, de ne jamais prendre de traitement prolongé et de respecter les dosages prescrits. La chélidoine est déconseillée pour les femmes enceintes et allaitantes ainsi que pour les enfants. Avant d’utiliser ou consommer de la chélidoine, il est préférable de demander l’avis d'un spécialiste
Si la chélidoine est consommée à l’état frais ou à fortes doses, elle peut causer une irritation des muqueuses, qui peut s’accompagner de vomissements, de diarrhées et de nausées. Cette plante peut également causer une déshydratation, des troubles respiratoires, nerveux, digestifs et cardiaques. Si la plante est ingérée en trop grande quantité, elle peut être mortelle.

({On y retrouve en outre différents alcaloïdes isoquinoléiques tels la chélidonine (en) qui cause la toxicité de la plante, la sanguinarine, la chélerythrine, la berbérine...)
La plante est rarement ingérée à cause de son odeur et de son goût désagréables, qui lui a valu le surnom d'herbe du bouc. L'ingestion peut causer des nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées et déshydratations.

Propriétés

La pharmacopée traditionnelle lui attribue des propriétés médicinales externes (décoction légère des feuilles ou suc dilué de la plante) ; et internes (en infusion) : analgésique, diurétique, cholérétique, cholagogue, antispasmodique, dépuratif des voies biliaires pour guérir certaines maladies du foie.
• antispasmodique
• hypotenseur
• cnolérétique
• anticancéreux (?) : restreindrait momentanément l’extension
• coricide
• vermifuge
Indications :
• angine de poitrine
• hypertension
• asthme
• athérosclérose
• troubles gastriques et duodénaux
• hypertonie gastrique
• affections hépatiques (hépatite aiguë ou chronique, ictère)
• insuffisance biliaire
• lithiase biliaire
• syphilis
• parasites intestinaux
• cancer gastrique (associé au houblon, calme les douleurs du cancer gastrique et retarderait son extension).
Usage externe :
• ophtalmie
• dartres
• adénites cervicales
• verrues, papillomes (H. Leclerc)
• cors, durillons.
On l'a notamment utilisée :
• contre les verrues ; C'est en appliquant plusieurs fois son latex sur les verrues que celles-ci sont détruites plus ou moins rapidement, d'où son surnom d'« herbe aux verrues » grâce à ses propriétés antimitotiques qui empêchent la division et la multiplication de certaines cellules. Cette plante lutte également contre l’eczéma, les durillons, la teigne ou les cors.
• comme collyre antiophtalmique pour soigner les ulcères des paupières, blépharites, ophtalmies chroniques)
• contre les rhumatismes
• Cette herbe est également utilisée pour traiter les maladies vésiculaires et les pathologies du foie dites "hépatiques" car elle est reconnue pour favoriser l’évacuation et la sécrétion de la bile, un liquide sécrété par le foie et concentré dans la vésicule biliaire. Ses propriétés antispasmodiques permettent également de soulager les troubles digestifs, tels que les spasmes intestinaux ou les douleurs gastriques.
• Ce végétal agit également sur les affections respiratoires, comme l’asthme, la coqueluche ou la bronchite. Autre bienfait : la chélidoine est utilisée comme traitement pour les troubles de la circulation sanguine et lymphatique, tels que l’artériosclérose et l’hypertension, car elle améliore la circulation sanguine et diminue la pression artérielle. Cette plante lutte également contre les troubles du sommeil et l’anxiété grâce à son effet sédatif.
La chélidoine peut également s’utiliser en homéopathie. Elle améliore la circulation sanguine et aide à diminuer l’hypertension artérielle.
Cette herbe peut donc être utilisée de plusieurs façons. Il est possible d’en prendre en gélules. Cependant, il est préférable de faire une infusion ou une décoction de feuilles ou de racines sèches pour un usage interne. • Toxique, ne l’utiliser qu'en dilutions
Pour soigner les affections cutanées, il convient d’utiliser et de déposer de la crème ou la teinture mère sur la zone à traiter. Autre option : appliquer une petite dose de sa sève, autrement dit du suc frais, sur les verrues, les cors ou les durillons. Dans ce cas, il faut veiller à ne pas toucher les zones saines de la peau car cela pourrait causer des irritations.

Posologie

La chélidoine est disponible sous forme de crèmes, de gélules, de teintures mères ou d’extraits secs. Il est également possible de se procurer les parties aériennes de la plante, à savoir les feuilles, les fleurs et les tiges. Cette herbe peut donc être utilisée de plusieurs façons. Il est possible d’en prendre en gélules. Cependant, il est préférable de faire une infusion ou une décoction de feuilles ou de racines sèches pour un usage interne. 

Pour soigner les affections cutanées, il convient d’utiliser et de déposer de la crème ou la teinture mère sur la zone à traiter. Autre option : appliquer une petite dose de sa sève, autrement dit du suc frais, sur les verrues, les cors ou les durillons. Dans ce cas, il faut veiller à ne pas toucher les zones saines de la peau car cela pourrait causer des irritations.

(1 cuillere à café de plante écrasée pour 1 tasse d’eau bouillante, 2 à 3 fois par jour). On l’absorbe entre les principaux repas, c’est-à-dire dans la matinée et dans l’après-midi. La drogue ne doit pas avoir plus d’un an car la concentration de ses principes actifs n’est pas toujours sûre. Une méthode plus fiable consiste donc à utiliser une teinture de plante fraîche (30 gouttes 3 fois par jour).

Bien que l’action antispasmodique de la drogue affecte aussi les bronches, elle ne peut remplacer des antitussifs efficaces. Les alcaloïdes des racines (principalement de la sanguimarine) sont un constituant efficace des bains de bouche utilisés avec succès dans le traitement des maladies périodontales (gencives).

Usage interne :
• infusion : 15 g de feuilles sèches pour 1 litre d’eau. Infuser 10 minutes. 3 tasses par jour entre les repas
• extrait hydro-alcoolique : 0,30 à 1 g par jour
• extrait fluide : 0,50 à 2 g par jour
• teinture : 2 à 5 g par jour

• la teinture diluée (2 D.H.) donnerait parfois de bons résultats dans la cirrhose
• suc : 1 à 5 g dans de l’eau sucrée.
• Mixture contre les angiospasmes et l’hypertension artérielle :

  1. • extrait de chélidoine 0,50 g
  2. • extrait d’eupatoire | aa 2,5 g
  3. • extrait de fumeterre | aa 2,5 g
  4. • extrait de piloselle | aa 3 g
  5. • extrait de bourdaine| aa 3 g
  6. • glycérine 40 g
  7. • eau q.s.p 200 ml
  8. 1 cuillerée à dessert avant les 2 grands repas.

Usage externe :
• en applications locales pour les verrues, les cors : extrait et glycérine à parties égales
• suc fraîchement exprimé (le « lait » qui est jaune orangé) pour les verrues, durillons, et protéger la peau saine : applications 3 ou 4 fois par jour sur les cors,
• décoction : contre l’ophtalmie (bains oculaires)
• collyre :
• suc 4 g
• eau de roses 100 g
contre les ulcérations des paupières (en instillations).

Composition

. La sève laiteuse de la plante contient quelque 20 alcaloï¬des, le principal étant la chélédonine. La chélérythrine est la plus toxique.

• Alcaloïdes, jusqu’à 2 % :
o Benzophénanthridines : chélidonine, chélérythrine, sanguinarine (surtout dans les parties souterraines)
o Protopines
o Protoberbérines : berbérine, coptisine, stylopine
• Flavonoïdes :
o Kaempférol, quercétine, isorhamnétine
• Acides phénoliques :
o Acides hydroxycinnamiques (acide caféique, acide p-coumarique, acide férulique)
• Protéines :
o chélidocystatine
• Autres :
o Acides organiques: acide chélidonique, acide malique, acide citrique, acide succinique, (Kopytko et al., 2005)
o Amines biogéniques : histamine, méthyloamine, tyramine
o Triterpénoïdes
o Saponosides, résine, vitamines A, C
• Les fleurs contiennent des pigments xanthophylles (lutéine, violaxanthine, flavoxanthine, chrysanthémoxanthine.


• La Chélidonine
• La chélidonine est le principal alcaloïde présent dans les rhizomes de la chélidoine. C'est à cette chélidonine que l'on doit les principaux effets toxiques de la chélidoine.
• La sanguinarine
• La sanguinarine est un alcaloïde de la chélidoine qui peut, à doses non maitrisées, révéler une certaine toxicité. Elle est principalement utilisée dans la fabrication de certains bains de bouche. Ses vertus antiseptiques et son action sur la diminution de la plaque dentaire sont appréciées. La chélidoine entre donc la composition de nombreux bains de bouche antiseptiques.
La berbérine
• Présente dans la chélidoine, la berbérine est un alcaloïde très présent dans la pharmacopée chinoise, et ce, depuis l'antiquité. Elle est y est très prisée pour ses vertus antiseptiques, anti inflammatoires et antivirales.