Chardon roulant (Eryngium campestre L)

En cuisine

• Les Grecs en mangeaient la tige et la racine, cuites ou crues.

Dans certains pays européens, on a consommé ces racines, comestibles après une cuisson prolongée … à la manière de ses cousines la carotte, le panais ou le persil tubéreux. On a des mentions historiques de sa vente sur les marchés de Florence en Italie à la fin du Moyen-Âge.

De même, les jeunes pousses et feuilles encore tendres peuvent se consommer en salade ou confites dans du vinaigre. Attention : toute la plante renferme des saponines toxiques et elle doit être consommée en petites quantités et plutôt cuite.

Propriétés

• Anti-inflammatoire 
• Apéritive
• Diurétique
• Uner autre espèce, Eryngium ilicifolium, est utilisée comme emménagogue et spermatogène
 
• Quant à l'usage médical, on utilisait cette plante pour les flatuosités, les tranchées, les maladies du cœur, de l'estomac, du foie, des hypocondres, les maux de reins, la strangurie, l'opisthotonos, les douleurs lombaires, l'hydropisie, l'épilepsie, pour la suppression ou l'excès du flux menstruel, ainsi que toutes les affections du système reproducteur féminin. On la prenait dans de l'eau miellée et, pour la rate, dans de l'oxycrat. On croyait qu'avec du miel, l'éryngion blanc faisait sortir les corps étrangers et qu'avec de l'axonge salée et du cérat, il guérissait les scrofules, les parotides, les tumeurs, les dénudations des os et les fractures. On croyait aussi que, pris avant de boire, l'éryngion blanc empêchait l'ivresse.
• Quelques auteurs latins ont recommandé de cueillir l'éryngion blanc au solstice d'été et de l'appliquer avec de l'eau de pluie, dans toutes les affections du cou. On a aussi prétendu qu'il guérissait les taies des yeux.

La racine de panicaut possède des propriétés diurétiques, apéritive, laxative, antispasmodique, idéal dans les rhumatismes, les arthrites et les calculs rénaux, mais rarement mises à profit de nos jours.

Les Grecs l’utilisaient dans divers maux et troubles de l’organisme, pour les flatulences, les maladies du cœur, de l’estomac, du foie, des hypocondres, les maux de reins, la strangurie, l’opisthotonos, les douleurs lombaires, l’hydropisie, l’épilepsie, pour la suppression ou l’excès du flux menstruel, ainsi que toutes les affections du système reproducteur féminin.
Cher à Montaigne, le panicaut était, au XVII siècle, considéré comme l’un des meilleurs remèdes contre les calculs urinaires.


Chardon roulant, Panicaut champêtre Description

Asteraceae

• Plante herbacée croissant dans les lieux incultes de toute la France, tige rameuse à feuilles engainantes
• Fleurs blanches en petits capitules encadrés par des bractées raides et épineuses
• Racine pivotante longue et grosse

• Son nom grec signifie “éructer”
• On attribuait les mêmes vertus au Chardon des dunes (Eryngium maritimum L.) qui croît dans les sables littoraux riches en calcaire

On lui prêtait des vertus prodigieuses. On considérait que la racine avait la figure des parties naturelles de l'homme ou de la femme. On croyait que, si un homme trouvait celle qui représente les parties mâles, elle avait le pouvoir de le faire aimer, de même pour la femme. On prête à la plante la passion de Sappho pour Phaon de Lesbos.
• Ces feuilles se distinguent de celles de tous les autres « chardons » par deux autres caractères frappants : le port très raide, redressé étalé et la teinte vert bleuâtre (glauque) très lisse. Par ailleurs, aucun autre chardon ne peut se targuer d’avoir des feuilles aussi coriaces, indéchirables. Cette rigidité s’explique par le renfort de consistance cartilagineuse qui suit tout le contour de la feuille et se prolonge en épines ; cette armature rigide confère aux feuilles une structure en 3D avec des ondulations et des plis qui pointent les épines dans toutes les directions.
• Au printemps, les nouvelles feuilles qui émergent de la souche sont repliées « en origami » et très tendres au départ. En se déployant, elles durcissent rapidement et passent d’un vert frais à un vert bleuté.
• Autre signe distinctif : la nervation en réseau qui relie entre elles les nervures secondaires qui s’écartent des grosses nervures principales des grands lobes.

Dans les régions méditerranéennes et sur la côte atlantique, un champignon bien connu des cueilleurs gourmets, le pleurote du panicaut ou oreille de chardon, pousse en automne à l’emplacement des souches mortes de panicauts d’où son nom latin de Pleurotus eryngii. Il peut aussi pousser sur d’autres ombellifères (dont la grande férule des garrigues du Midi) ; il semble avoir des variétés spécialisées dont une sur les panicauts (var. eryngii).


Composition

La racine renferme des polysaccharides, des flavonoïdes, des saponosides, des coumarines, des tanins et une essence aromatique, de la résine.

Posologie

Parties utilisées
• Racine
Formes galéniques disponibles
• Teinture-mère d’Eryngium campestre plante entière