Ail (Allium sativum)

En cuisine

Consommé en petite quantité, l’ail fournit peu de nutriments. Par contre, consommé en plus grandes quantités au cours d’une journée, l’ail s'avère être une source de nutriments. Par exemple, un bulbe d’ail (soit environ 40 ml ou 24 g d’ail) représente une bonne source de manganèse et de vitamine B6, ainsi qu'une source de phosphore. Les propriétés de l’ail cru seraient ainsi supérieures à celles de l’ail cuit. Un truc : ajouter l’ail 20 minutes ou moins avant la fin de la cuisson afin de préserver le plus possible la qualité de ses composés actifs.

Préparation de l’aillet

On appelle ainsi la pousse d'ail qui sort de terre au printemps et qui n'a pas encore commencé à former son bulbe. On la consomme à la croque-au-sel ou légèrement cuite à la vapeur et arrosée d'une vinaigrette, comme pour le poireau. On peut aussi l'émincer dans les salades, les soupes, etc. Chercher ce produit du côté des épiceries asiatiques.

Cuisiner la hampe florale

Afin de favoriser la production du bulbe, la hampe florale de l'ail, avec son bouton floral, doit être coupée peu de temps après sa formation. Hachée finement, elle entre dans toutes sortes de préparations, comme le beurre à l'ail. On peut la trouver en pot dans les épiceries fines.

L’ail en chemise

Rôti ou grillé au four dans sa peau, l'ail acquiert une saveur très particulière qui rehaussera mayonnaises, vinaigrettes ou sauces chaudes. Le bulbe entier sera d'abord étêté et badigeonné d'huile. On peut aussi ajouter les gousses individuelles dans un bouillon ou une sauce et les retirer au moment de servir, ou en farcir une volaille à rôtir. À la fin de la cuisson, on pourra récupérer l'ail et en faire une sauce.

Savourer l’ail en version aïoli

L’aïoli se monte comme une mayonnaise à cette exception près que l'on commence avec de l'ail pilé avant d'ajouter les ingrédients habituels. Il pourra accompagner un poisson, une viande froide ou une fondue. Si l’on ajoute un morceau de mie de pain trempé dans du fumet de poisson et des piments rouges d'Espagne, on obtient une rouille, traditionnellement servie en Provence avec la bouillabaisse.

À la découverte de l’aïgo-bouïdo

Des nombreuses recettes de soupes à l’ail élaborées à travers le monde, une des plus simples est l'aïgo-bouïdo, aux usages mi-culinaires, mi-médicinaux. Pour le préparer, on fait cuire six gousses d'ail pilées dans un litre d'eau bouillante pendant une dizaine de minutes. Retirer ensuite du feu, ajouter sauge, thym et laurier et laisser infuser quelques minutes. Enlever les herbes, battre un oeuf en omelette et l'ajouter à la soupe sans cesser de battre. Saler et poivrer. Ce bouillon est servi sur une tranche de pain arrosée d’huile.

L’ail, un rectificateur d’amertume en cuisine

Pissenlit, chicorée, scarole,Trévise perdent un peu de leur amertume et se trouvent bonifiés lorsqu'ils sont servis avec des croûtons revenus dans l'huile d'olive et frottés à l'ail. Napper d'une vinaigrette chaude pour ramollir les verdures, et ajouter des lardons, si désiré.

Le beurre d’ail maison, un délice bien français

Servir cuisses de grenouille, crevettes et escargots nappés de beurre qu'on aura malaxé avec de l'ail, des échalotes et du persil finement hachés. Passer quelques minutes au four à feu vif. On pourra faire cuire des moules dans du beurre, avec de l'ail, des fines herbes et du vin blanc, en couvrant, jusqu'à ce qu'elles ouvrent. Réduire le liquide à feu vif et en napper les moules.

Miser sur le pain à l’ail pour un plaisir tout simple

Précautions

La concentration très importante de molécules actives dans l’ail est un atout précieux, mais à double tranchant. En effet, l’ail contient des substances pouvant interférer avec certains médicaments ou abîmer la barrière gastro-intestinale chez les personnes sensibles, surtout s’il est consommé en quantité importante.

Interactions avec certains médicaments

La consommation de quantités excessives d’ail frais durant la prise de certains médicaments anticoagulants pourrait entraîner un effet additif, augmentant ainsi les risques de saignements. De plus, il est conseillé d’éviter de consommer de l’ail avant une chirurgie afin de diminuer le risque de saignements prolongés. Finalement, chez les personnes prenant des médicaments hypoglycémiants, la consommation de grandes quantités d’ail frais pourrait accentuer l’effet de ces médicaments. De façon générale, la consommation de moins de 4 g d’ail (l’équivalent d’une gousse) par jour semble prudente afin d’éviter toute interaction néfaste.

Ail conservé dans l’huile et risque de botulisme

La consommation d’un produit détérioré peut mener à une intoxication alimentaire grave qui se manifeste par des symptômes tels des étourdissements, une vision floue ou double, de la difficulté à respirer, à avaler et à parler. L’apparence, l’odeur et le goût d’une huile détériorée ne seront pas nécessairement modifiés, d’où l’importance de respecter les consignes suivantes :

• Toujours garder au réfrigérateur l’ail conservé dans l’huile ;
• Consommer immédiatement ou dans la semaine qui suit l’huile à l’ail fait maison. Les huiles à l’ail commerciales devraient contenir des agents de conservation (des acides, tel du vinaigre, ou du sel) : vérifier sur l’étiquette du produit.

Il est aussi conseillé de ne pas prendre d'ail avec d'autres plantes anticoagulantes comme le ginkgo, le ginseng, l'éleuthérocoque, le saule blanc. Si vous souffrez d'une maladie du sang ou du métabolisme, demandez donc conseil à un spécialiste avant de consommer plus d'une gousse d'ail par jour.



Propriétés

Des études ont démontré que la consommation de légumes de la famille des alliacées (ail, oignon, échalote, ciboulette, ciboule, poireau) aurait un effet protecteur contre les cancers de l’estomac et de l’intestin.

Pour bénéficier de ses effets positifs sur la lipémie sanguine (cholestérol, triglycérides …), on recommande la consommation quotidienne d'une à deux gousses d'ail frais, ou de 0,5 à 1 g d'ail séché.
Pour son effet anti-rhume et toux : la dose recommandée monte à 4 gousses d'ail fraîches ou 2 à 4 g d'ail séché par jour.

L’ail pourrait freiner le développement de certains cancers, tant par son action protectrice envers les dommages causés par les substances cancérigènes que par sa capacité à empêcher les cellules cancéreuses de croître. Les composés sulfurés contenus dans l’ail pourraient y jouer un rôle important. Ainsi, l’ail, à raison d’une consommation de deux gousses par jour (soit environ 6 g d’ail), fait partie d’une liste d’aliments contenant des molécules à potentiel anticancérigène à privilégier dans une alimentation optimale visant à prévenir le cancer.


Les résultats d’une méta-analyse portant sur 18 études épidémiologiques publiées entre 1966 et 1999 démontre une diminution de 30 % du risque du cancer colorectal et d’environ 50 % du risque de cancer de l’estomac en cas de consommation élevée d’ail. Parmi toutes les études relevées, une telle consommation équivalait approximativement à 18 g d’ail cru et cuit par semaine (soit environ six gousses). 

Il est important de se rappeler qu’un aliment à lui seul ne peut être efficace dans la protection contre le cancer. Une consommation variée et constante de plusieurs aliments ayant un potentiel préventif ainsi que le maintien d’un mode de vie sain sont des éléments essentiels.

D’autres études ont observé une relation inverse entre la consommation d’ail et l’incidence des cancers du larynx, de la prostate et du sein. Cependant, aucune conclusion générale ne peut être dégagée pour l’instant, étant donné le trop faible nombre d’études sur le sujet. 


Un véritable allié pour la santé cardiovasculaire

L’American Heart Association (AHA) publie des recommandations alimentaires permettant de prévenir le risque de maladies cardiovasculaires, par exemple une consommation élevée de fruits et de légumes, ainsi que le choix de produits céréaliers à grains entiers.

 En se basant sur de nombreux résultats de recherches, l’AHA propose une liste d’aliments spécifiques présentant un certain effet cardioprotecteur. L’ail fait partie de ces aliments (au même titre que les noix, le soja, les légumineuses et le thé) 
La majorité des études évaluant l’effet de l’ail sur les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (tels la tension artérielle, le cholestérol et le glucose sanguins) ont été réalisées avec des suppléments ou des extraits d’ail, de façon à isoler les principes actifs.  Peu d’études ont donc évalué l’impact réel de la consommation d’ail frais (cru ou cuit) sur ces facteurs de risque.

Dans deux de ces études, la consommation quotidienne de 3 g et 10 g d’ail frais pendant respectivement 16 et 8 semaines a contribué à une diminution du cholestérol total. 


Des propriétés anti-microbiennes et anti-infectieuses ?
L’ail est utilisé traditionnellement pour ses propriétés antimicrobiennes et pour le traitement de certaines infections. 


Une teneur intéressante en antioxydants

 L’ail contient différents composés antioxydants tels des flavonoïdes et des tocophérols, en plus des composés sulfurés qui contribueraient aussi à son activité antioxydante. On sait qu’à poids équivalent, l’ail possède une capacité antioxydante plus élevée qu’une large sélection de légumes. Par contre, lorsque la fréquence et la grosseur de la portion habituellement consommée sont prises en considération, l’impact de la consommation d’ail sur la capacité antioxydante totale demeure limité, comparativement à d’autres légumes consommés en plus grandes quantités.

L'adénosine contenue dans les gousses d'ail possède un petit effet vasodilatateur, ce qui permet une meilleure circulation sanguine et pourrait, d'ailleurs, expliquer également l'effet anti-hypertenseur. Par ailleurs, l'ail contient des prostaglandines qui ont pour propriété de fluidifier le sang, ce qui peut encore améliorer la circulation sanguine.

Les composés de l'ail aident également à réduire les plaques d'athérosclérose, admet l'OMS. Ces plaques, composées notamment de cholestérol, se déposent au fil des ans sur les parois des artères, les rendant plus rigides et diminuant leur diamètre. Cette pathologie constitue donc un facteur de risque d'accident cardiovasculaire. 

Plusieurs études ont montré que la maladie progressait trois fois moins vite chez les personnes à risque consommant de l'ail que chez les personnes à risque n'en consommant pas. L'ail semble notamment particulièrement bien protéger l'aorte, l'artère centrale de notre organisme. Une consommation régulière d'ail permettrait donc de réduire les risques de mortalité cardiovasculaire.
L'Organisation mondiale de la santé reconnaît l'usage de l'ail comme traitement complémentaire des mesures alimentaires visant à diminuer les taux de lipides dans le sang (cholestérol et triglycérides) et dans le traitement des infections respiratoires, des vers intestinaux, des troubles digestifs et de l'arthrose.

Utile pour lutter contre le rhume, la bronchite et autres infections saisonnières. Cette petite gousse est donc un précieux allié de l'hiver pour tenir éloigné les virus jusqu'au retour des beaux jours !


Mycoses
L'ail pourrait avoir des bienfaits antifongiques. Il peut par exemple s'utiliser sous forme de pommade à base d'ajoène, un composé de l'ail, pour lutter contre le pied d'athlète, la mycose qui s'attaque aux pieds qui ont trop "macéré" dans l'humidité de chaussures de sport.


Maladies neurodégénératives
Selon une étude menée à l'université de Louiseville aux États-Unis, l'ail pourrait bien être une excellente façon de préserver sa mémoire et ses facultés cognitives. Il agirait en renouvelant le microbiote intestinal, cette flore directement connectée au cerveau par le nerf vague. C'est de nouveau un composé soufré qui serait responsable de cet effet bénéfique sur la mémoire.
Calories

Pour conserver toutes les vertu de l'ail, il est conseillé de le consommer cru, finement émincé. L'allicine est alors présente en grandes quantités. A la cuisson, en revanche, elle perd en puissance et l'on estime qu'il faut environ tripler la dose pour obtenir les mêmes bénéfices. Tout le monde ne digère pas très bien l'ail cru. Dans ce cas, la solution consiste à le rajouter quelques minutes avant la fin de la cuisson : il ne sera plus tout à fait cru mais conservera la plupart de ses propriétés. Evitez, en revanche, de le laisser carboniser : il deviendrait alors plus toxique qu'autre chose.

3- Bénéfique pour la digestion
Grâce à la présence d’acide phénolique et d’inuline, l’ail est bon pour notre système digestif de deux façons :
• Il permet de nettoyer et purifier notre système digestif
• Permets de lutter contre les problèmes digestifs
À l’aide d’une consommation quotidienne d’ail, vous allez pouvoir par exemple réduire l’irritation du canal gastrique, éliminer la diarrhée, les colites, combattre les vers intestinaux et soulager les gaz de l’estomac.
4- Préviens des maladies de peau
Si vous souffrez de maladies cutanées comme l’acné, la dermite séborrhéique, le psoriasis et que vous souhaitez bénéficier naturellement d’une atténuation de ces problèmes de peau, il va falloir regarder du côté de l’ail.
En raison de ses propriétés antifongiques et antiinflammatoires, l’ail va permettre de prévenir et de calmer les problèmes de peau. Il permet aussi de lutter contre le vieillissement cellulaire.
Vous pouvez manger régulièrement de l’ail ou hacher de l’ail et l’appliquer sur les zones affectées par des infections de peau.

 La santé des yeux
La combinaison de nutriment présente dans l’ail est bénéfique pour nos fonctions cognitives.
C’est notamment grâce à la richesse en nutriments comme le sélénium, la quercétine et la vitamine C que l’ail peut contribuer à la bonne santé de nos yeux et peut même aider à combattre certaines infections oculaires.


Propriétés neuroprotectrices

8- Combats les métaux lourds
Nous absorbons tous un peu de métaux lourds que ça soit par l’alimentation (notamment les poissons à cause de la pollution ou via les pesticides présents dans les fruits et légumes), dans les cosmétiques, l’air que nous respirons, différents ustensiles que nous utilisons….


Composition

Il contient de nombreux minéraux comme le phosphore, sélénium, le magnésium, le potassium, le zinc, le fer, une très bonne source de manganèse, de cuivre ainsi que des oligo-éléments comme l’iode, le soufre et le chlore.
Il contient aussi de nombreuses vitamines intéressantes comme des vitamines B (notamment la vitamine B6), des vitamines A, C et K.
Il contient également certains composés rares comme allicine et l’allisatine (qui sont des antibiotiques naturels)
C’est cette combinaison de nutriments, de minéraux, de vitamines .. qui lui confère ces nombreux bienfaits. En plus de ça, l’ail est un aliment qui est pauvre en graisses saturées, en calories et en sodium.

L’ail contient de nombreux composés actifs, lesquels apportent différents bénéfices pour la santé. On attribue à certains de ces composés plusieurs rôles. 
 Parmi ces principes actifs, nous pouvons citer :

• Les composés sulfurés. Ces substances sont nommées ainsi car elles contiennent un ou des atomes de soufre dans leur structure chimique. Les composés sulfurés sont libérés lorsque l’ail est coupé, broyé ou écrasé. À ce moment, l’alliine (une molécule inactive et inodore de l’ail) entre en contact avec un enzyme et se transforme en allicine, qui est la molécule responsable de l’odeur caractéristique de l’ail. Par la suite, l’allicine est transformée en d’autres composés sulfurés tels que le diallyl sulfide, le diallyl disulfide et l’ajoène. Ce sont principalement ces composés qui pourraient empêcher certaines cellules cancéreuses de se multiplier et ainsi protéger l’organisme contre de potentiels agents cancérigènes. Il faut noter que lors de la fabrication de comprimés d’ail, l’allicine serait détruite, ce qui fait que la consommation de comprimés d’ail ne permettrait pas d’ingérer les composés actifs bénéfiques à la santé ;
• L’allicine a été proposée comme étant le principal composé actif associé à l’effet cardioprotecteur de l’ail, entre autres par sa capacité de réduire les plaques d’athérosclérose chez l’animal. Par contre, lorsqu’on tient compte du fait que l’allicine n’est pas absorbée dans le sang durant la consommation d’ail, il est peu probable qu’elle contribue en tant que tel à l’effet sur la santé cardiovasculaire. L’allicine serait plutôt un composé transitoire rapidement transformé en d’autres composés sulfurés qui, eux, sont actifs dans l’organisme. Finalement, l’ajoène serait un composé capable d’empêcher la synthèse (formation) du cholestérol in vitro et pourrait ainsi jouer un rôle dans l’effet hypocholestérolémiant attribué à l’ail ;
• Les saponines sont des composés présents dans l’ail qui ont la capacité de diminuer le cholestérol sanguin chez l’animal et la coagulation du sang in vitro, deux effets recherchés pour la prévention des maladies cardiovasculaires. De plus, il a été démontré chez l’animal que la protéine d’ail isolée pourrait avoir un effet hypolipémiant. Ces composés prometteurs pourraient donc être associés à l’effet cardioprotecteur de l’ail.
• L'ail est riche en protéines et en glucides, mais quasiment dépourvu de lipides (graisses).

• Il contient de nombreux antioxydants (flavonoïdes, tocophérols …) qui permettent de lutter contre la production de radicaux libres, néfastes pour l'organisme.
• Et il est une bonne source de saponines à l'effet hypocholestérolémiant et hypotenseur.
• L'ail contient aussi beaucoup de fructosanes, des fibres particulières qui ont la faculté de faciliter le développement des bonnes bactéries dans l'intestin. Résultat : une digestion facilitée mais aussi un système immunitaire renforcé grâce à ces bonnes bactéries intestinales, qui jouent un rôle de barrière très important.